Lundi
Alors que nous emballons nos premiers sweats "Coco", nous nous réjouissons que la boutique soit lancée et que le choix des packagings, l'élaboration du logo, le shooting et le stress de la première vente soient derrière nous. Et si vos diverses remarques - dont les nombreux "on attend la suite avec impatience" - nous donnent envie d'accélérer les choses, nous décidons de garder notre sang-froid et de prendre notre temps pour notre prochain produit, qui sera 100% made in France et créé par nos soins. Nous voulons au passage vous remercier pour l'accueil très chaleureux que vous avez réservé à "Douze août" !
Publier peu ne me convient décidément pas. Contrainte de ralentir le rythme la semaine dernière à cause du lancement de notre nouvel e-shop, je me suis vite retrouvée avec le moral au 36e dessous. Du coup, je n'ai jamais été aussi heureuse d'être à lundi, sachant que j'allais pouvoir travailler "normalement". Autrement dit, que celles qui craignent que "Douze août" prenne le pas sur Tendances de mode se rassurent : ce ne sera pas le cas...
J'échange avec Serge Carreira, spécialiste du luxe et professeur à Sciences Po sur le sujet Saint Laurent. C'est passionnant de discuter avec quelqu'un qui a une approche totalement dépassionnée du sujet. Moi qui avais du mal à porter un regard neutre sur le phénomène Slimane, je raccroche la tête pleine de nouvelles pistes de réflexion à explorer.
Mardi
Charles est malade... alors que j'avais prévu de le déposer à la halte-garderie pour pouvoir recevoir tranquillement chez moi l'équipe de production sensée m'interview dans le cadre d'un documentaire télévisé, je me retrouve à devoir annuler. La journaliste me propose de tourner lundi prochain : j'ai donc une semaine de plus pour potasser mes fiches et être incollable sur la mode des années 60 à nos jours.
Je me lance dans "Le défilé des vanités" de Cécile Sepulchre (ex-rédactrice en chef de L'Officiel de la mode) : une bonne récréation qui amusera les néophytes et énervera peut-être les initiés. Un livre à emporter dans ses valises pour les vacances de Noël et à dévorer le 25 décembre bien au chaud sous sa couette…
Mercredi
Bientôt le premier décembre et le début de l'Avent. Enfant, cette période était l'une de mes préférées : entre bouts de laine déposés quotidiennement devant la crèche (qui se transformaient miraculeusement le 24 décembre en mini couverture pour couvrir le "petit Jésus"), calendrier composé de 24 sacs en tissu brodés d'un chiffre en feutrine, palabres entre nous six pour savoir qui aurait droit à la surprise du jour, goût piquant de la pâte à sel vouée à se muer en décoration pour le sapin et bougie allumée chaque dimanche sur la couronne de l'Avent, ces quelques jours avaient pour moi une saveur toute particulière. J'aimerais tant que Charles puisse ressentir un jour la même chose...
En sillonnant entre les robes de l'exposition Alaïa, je suis subjuguée par leur beauté charnelle. À travers leurs lignes parfaites, l'amour que voue le couturier franco-tunisien aux femmes est palpable. Un amour bienveillant qui, plutôt que de contraindre leur corps dans quelques corsets misogynes, leur offre un écrin sensuel, susceptible de les sublimer réellement.
Jeudi
Je suis très touchée en découvrant dans le dailyELLE le papier que consacre Sophie Fontanel à son interview "enfance" sur Tendances de mode. J'admire tant la plume, la finesse d'esprit et l'espièglerie littéraire de celle-ci que ses mots doux et élogieux sont pour moi un vrai cadeau de Noël avant l'heure.
Minute "people" de la semaine : alors que je sirote un jus de tomate au bar d'un hôtel très chic du 7e arrondissement, je me rends compte que la personne qui est en train de discuter joyeusement à côté de moi n'est autre que Charlotte Gainsbourg. Entre posture timide, silhouette fragile, dégaine tomboy et sourire franc, il émane de la jeune femme une aura très particulière, pas très éloignée de celle de son personnage dans l'Effrontée...
Vendredi
En découvrant cette photo chez Vanessa Jackman, mon envie de manteaux oversize se mue soudainement en un désir irrépressible de blouson teddy.
Le lancement du e-shop "Pas Chassé" relance dans mon couple le débat sur le port de la chaussette dans l'escarpin…
J'ai envie d'une frange, et vu que je suis de nature impatiente, je suis à deux doigts de me saisir d'une paire de ciseaux et d'aller jouer à l'apprentie coiffeuse dans la salle de bain...
Je reçois le coloring book d'Isabelle du blog Accro à la Mode et le trouve simplement magnifique. Je n'ai plus qu'une envie : sortir mes crayons de couleurs !
Rendez-vous chez l'esthéticienne : je suis tellement fatiguée et en manque de relaxation que lorsqu'elle étale la cire chaude sur mon arcade sourcilière, je suis proche de l'extase. Deux secondes plus tard, je reviens - douloureusement - à la réalité...
Par Lise Huret, le 29 novembre 2013
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j'ai été très interessé par ta discussion avec le prof de Science Po', est ce après cette conversation que tu as écrit l'article de cette semaine sur Saint Laurent?
Je trouve cela très interessant d'avoir les opinions de personnes spécialistes du milieu de la mode mais qui ont un regard objectif sur la mode (que peu peuvent avoir), pourrais-tu communiquer plus sur de telles personnes que tu rencontres?