La créatrice
Revendiquant pour modèle sa grand-mère de 90 ans (qui adore arborer de pimpants monochromes) et pour héros le plasticien Grayson Perry, Hannah Weiland est l'une des jeunes créatrices anglaises les plus en vogue du moment.
Après des études d'histoire, elle entre au London College of Fashion, où elle décide de se confectionner un manteau en fausse fourrure rayée. Un manteau qui marquera le point de départ d'une collection dont la fashion sphère ne tardera pas à tomber amoureuse...
Le nom de la marque
Shrimps fait référence à l'enfance d'Hannah Weiland, lorsque son entourage l'appelait "crevette" en raison de sa petite taille et de son teint rose.
Le concept
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la jeune femme de 24 ans n'a rien d'une farouche militante de chez PETA : le choix de la fausse fourrure correspond ici avant tout à un besoin de pragmatisme et d'esthétisme. Il faut dire que sa fausse fourrure - qui utilise un mélange de modacrylique plutôt que du polyester pur - affiche une exceptionnelle qualité, entre douceur, brillance et capacité à conserver l'intensité des teintures. Ajoutez à cela un zeste de nostalgie, une bonne dose d'espièglerie ainsi que l'envie très moderne de télescoper les genres et vous obtiendrez des manteaux ultra doux au pelage rayé que n'auraient certainement pas renié Margot Tenenbaum et Mary Quant...
Pourquoi ça marche
Lorsque Hannah Weiland reçoit ses premiers prototypes en septembre 2013, son amie Laura Bailey (mannequin, it girl et contributrice au Vogue UK) en tombe immédiatement amoureuse. Quelques jours plus tard, cette dernière fait sensation lors de la fashion week londonienne, si bien que Natalie Massenet (Net-a-Porter) propose rapidement à Hannah Weiland de distribuer Shrimps sur son fameux e-shop.
Depuis, le succès de la jeune griffe ne s'est jamais démenti. Il faut dire qu'en proposant un produit éthiquement correct, esthétiquement enthousiasmant, seyant à toutes les morphologies et susceptible de séduire aussi bien une jeune fille de 17 qu'une élégante octogénaire, Hannah Weiland est parvenue à offrir ses lettres de noblesse au concept de fausse fourrure funky, si souvent snobé par l'intelligentsia fashion.
Comment les porter ?
Douillettes, audacieuses et mêlant rayures bretonnes psychédéliques et col Claudine délicieusement désuet, les fourrures d'Hannah Weiland se porteront aussi bien au printemps (jambes nues avec une robe tee-shirt) qu'en plein hiver. Leur coquetterie pleine d'humour siéra par ailleurs aussi bien aux tenues casualwear qu'aux looks sobres (petite robe noire, total look bleu marine ou camel).
Site officiel : http://shrimps.co.uk/
Par Lise Huret, le 01 décembre 2014
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