En choisissant de placer le défilé Chanel sous le signe du Yéti, Karl Lagerfeld a posé les grandes lignes de la tendance fourrure 2010-2011 : désormais, celle-ci devra être abordée avec humour et démesure.
Cet hiver, la fourrure tente donc une percée ludico chic, délaissant les manteaux Campbelliens au profit d'accessoires luxueux et décomplexés. Les collections regorgent ainsi de créations poilues en tous genres, allant de la Moon Boot opulente signée D&G à la bottine en vison Pierre Hardy, en passant par les bottines chevelues d'Alexander Wang.
Malheureusement, cette avalanche de fourrure sur les it shoes et it bags du moment manque trop souvent de subtilité. On éprouve en effet quelques difficultés à trouver élégantes les boots Louboutins à demi ensevelies sous une couche de pelage lustré. Ou à désirer les sacs Marc By Marc Jacobs ou Fendi troquant leur cuir pour une matière certes tendance, mais néanmoins complètement inadaptée à la fonction de sac à main.
Que dire alors de ces bijoux qui, sous prétexte de repousser les limites de l'originalité, s'entichent de l'esprit toundra en incorporant des pans de fourrure à leurs perles et chaînettes ? Face au rendu pas franchement esthétique des créations Fenton, Bless ou encore Wendy Nichol, on se dit que l'on se serait bien passé de cette nouvelle résurgence bling bling remplaçant l'or 18 carats par du vison...
Au final, si l'on pourra s'enticher d'un accessoire funky en fausse fourrure Chanel, il n'en reste pas moins déconseillé de s'essayer au jusqueboutisme fashion en adoptant un de ces néo grigris loufoques, ceux-ci semblant bien plus destinés à faire les beaux jours d'un cabinet de curiosités qu'à réchauffer le cou des modeuses...
Par Lise Huret, le 06 septembre 2010
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A l'heure où la récession économique me pousse à faire plus attention à mes dépenses, je ne me vois pas du tout porter un collier en fourrure bling bling "riviera"...