Défilé Gucci Homme - Automne/hiver 2016-2017
Il n'aura pas fallu longtemps à Alessandro Michele pour devenir le nouveau gourou fashion en vogue : un an après ses débuts en tant que DA de Gucci, ses défilés sont aujourd'hui presque plus attendus que ceux de la vénérable Miuccia Prada. Et si ses dernières créations resteront réservées à quelques milliers de privilégiés, les gimmicks et autres dress codes distillés sur son podium n'en risquent pas moins d'influencer l'humeur stylistique du moment. Petit passage en revue des plus marquants d'entre eux...
Agrémenté d'un col en fourrure, le peignoir en satin se pense en pièce d'extérieur (voir ici).Le bonnet se la jouant "coiffe fantaisie pour chinois en culotte courte" tente de rendre obsolète le sobre bonnet bleu marine (voir ici).
Les manteaux en tapisserie twistent leur allure désuète en revendiquant bords effilochés et absence d'ourlet (voir ici).
Fille ou garçon, l'heure est la coupe seventies courte inspiration Mireille Matthieu et à la bouclette montée en barbe à papa (voir ici et là).
Les bijoux turquoises risquent fort de voir leur popularité monter en flèche (voir ici).
Insolite, le télescopage entre studs, tissu tapisserie et imagerie chinoise ne se révèle pas si rédhibitoire (voir ici).
Le tee-shirt blanc se distingue de ses homologues en revendiquant une encolure distendue (voir ici).
Les mitaines s'imposent de manière à laisser apparaître quelques bagues baroques (voir ici).
Vert gazon et rose saumon perdent de leur dimension estivale au contact d'un marron cacao (voir ici). Oublié le pantalon ⅞ dévoilant la socquette : si l'on en croit Alessandro Michele, la chaussette se porte désormais longue et tire-bouchonnée au dessus du pantalon (voir ici).
Les blazers se portent les manches coupées juste en dessous du coude (voir ici).
Le blouson en jean se doit d'arborer moult broderies, ou tout du moins quelques patchs brodés (voir ici).
Le pyjama chinois acheté pour la soirée déguisée du 31 décembre 1997 voit sa cote grimper en flèche (voir ici).
Le manteau masculin révèle sa sensualité cachée en se portant à même la peau (voir ici).
Bleu ciel, jaune bouton d'or et marron forment un trio convaincant (voir ici).
Snoopy rejoint Bob l'éponge et Bambi au panthéon des cartoons fashionnement corrects (voir ici).
On note enfin la réactivité du studio, qui apposa le mot "Bowie" sur le dos d'un blouson. Hommage ou opportunisme ? Probablement un peu des deux...
Ce que j'en pense
Difficile de savoir si ces dress code sont à appliquer scrupuleusement ou à prendre au second degré. Personnellement, j'oscille entre les deux : les manches coupées, les combo de teintes et les bas de manteaux chics effilochés m'attirent, tandis que les colliers de chien, les effigies cartoon et les bonnets régressifs me laissent dubitative. Et si je reste indécise quant à la viabilité esthétique de la chaussette réchauffant les bas de jean, nul doute que ce gimmick séduira celles et ceux maudissant la tendance hivernale des longueurs ⅞.
Enfin, force est de constater qu'une fois dépassé le stylisme inégal du show, on ne peut qu'être ébloui par la richesse des détails des créations d'Alessandro Michele (voir ici, ici, ici, ici et là).
Voir toutes les photos : http://www.vogue.fr/defile/automne-hiver-2016-2017-milan-gucci/15632
Par Lise Huret, le 19 janvier 2016
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Merci pour ce joli et intéressant blog que je suis depuis des années sans jamais commenter et qui a résisté à mon désencombrement numérique.