Karl Lagerfeld ne s'y est pas trompé en renouant avec celle qu'il a contribué a façonné, la blonde Claudia Schiffer… La campagne Dom Pérignon permet au mentor et à son disciple de renouer contact. Karl, derrière l'objectif, réalise que Claudia Schiffer n'a rien perdu de son charme et a gagné en naturel. Il ne passera pas à côté de l'occasion d'orchestrer le retour de la top : ce sera pour Chanel avec la collection croisière 2007. On y retrouve une Claudia identique à celle qu'on avait laissé quelques années plus tôt, surprenante de constance….
Lorsqu'elle est interrogée sur les raisons de la pérennité de son aura, elle répond que les marques doivent se sentir rassurées de travailler avec elle, car elle est exigeante et disciplinée, ce qui lui permet de ne pas décevoir ceux qui attendent beaucoup d'elle.
Naomi Campbell quant à elle a fait récemment parler d'elle pour une cause bien moins glamour (quoique… les séjours en prison, au même titre que les cures de desintox sont devenus très tendance ces derniers temps). Elle a en effet été condamnée à une peine d'intérêt général pour violence sur une de ses employées, et loin de se morfondre, elle a transformé ces quelques jours en un show hautement fashion, largement relégué par la presse qui s'est délectée de voir la tigresse black nettoyer les bâtiments publics en Louboutins et manteau de fourrure.
Ce petit épisode a permis à Naomi Campbell de se rappeler aux bons souvenirs du public, et depuis elle ne compte plus revenir dans l'ombre. Elle sera ainsi la vedette du prochain film de Catherine Breillat, intitulé "Bad Love", dont le tournage devrait avoir lieu cet automne au Canada.
Par ailleurs, elle compte bien redorer son image en organisant le 20 septembre prochain un défilé de mode à caractère caritatif, dont les profits iront aux victimes des inondations qui ont frappé l'Angleterre cet été. La top model est rodée à ce genre d'exercices (elle avait déjà organisé le même type d'évènement pour les victimes de Katrina) et a le carnet d'adresses adéquat pour médiatiser comme il se doit ce genre de bonnes actions : Elle MacPherson défilera pour elle, et le tee-shirt du show sera signé Christopher Bailey…
Linda Evangelista a beau afficher 41 printemps, le directeur de L'Oréal la définit toujours comme La fashion icon… Difficile à entendre pour toutes les Gemma Ward et autres Catherine McNeil, qui en dépit d'être dans le top 10 des mannequins en vogue actuellement, ne font pas le poids par rapport au top Evangelista. Il faut dire que la Canadienne, depuis ses débuts dans les années 80, a su monopoliser l'attention. Coupe de cheveux à la garçonne qui la propulse sur les podiums, déclarations hautaines qui la placent au rang d'icône capricieuse mais adulée, égérie de Richard Avedon, Irving Penn ou Nick Knight… elle est respectée de tous, et marque véritablement de son empreinte le monde de la mode.
D'ailleurs, elle a reçu plusieurs distinctions récompensant sa carrière hors norme, dont le Fashion Icon Awards en 2004, décerné par l'UNESCO et le Style Award en 2005. Linda Evangelista est de celles qui aiment ce qu'elles font et ne désirent pas tirer leur révérence. Elle a ainsi déclaré : "Je n'abandonnerai jamais la partie. Je serai celle qui défilera sur les podiums de Paris, la canne à la main s'il le faut..." Jean Paul Gaultier ou Galliano pourraient bien dans une vingtaine d'années mettre ses paroles en application…
Pour l'instant, après avoir fait la couverture de Vogue en 2006, c'est le groupe L'Oréal, en 2007, qui a fait un pont d'or au top model pour la faire intégrer son staff de stars égéries. Le visage de Linda Evangelista et son regard perçant n'ont donc pas fini de faire rêver le commun des mortels…
La dernière en date à revenir sur le devant de la scène est la top Stéphanie Seymour, qui à 38 ans est présente dans pas moins de trois campagnes de publicité de la rentrée. Sublimée par Peter Lindbergh pour Chantelle où elle expose une plastique irréprochable, transcendée chez Sisley par le style hot et trash de Terry Richardson, ou encore starifiée sur la campagne Ferragamo, Stéphanie Seymour ne semble pas décidée à laisser sa place.
La maturité semble irradier ces femmes, et il est bon de voir que la culture du jeunisme à ses limites. Car si des tops tels que Schiffer, Campbell ou Seymour réapparaissent, c'est sans cacher leur âge, sans se transformer en une quadra ado. Non, ce qui plaît c'est leur façon d'assumer et de prouver que la beauté ne disparaît pas à 25 ans, au contraire…
L'industrie de la mode a décidément le don de faire le grand écart : d'un côté, les mannequins sur les podiums ont rarement plus de 17 ans, et de l'autre les griffes trendy et les créateurs pointus remettent au goût du jour les femmes mûres…
Par Lise Huret, le 14 septembre 2007
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Cindy ! Mais bon... Et Christie, qui este fidèle à Gemey (Pourquoi ? Pourquoi ?)