Vivienne Westwood, anti-fourrure

La reine de l'unestablishment londonien a récemment pris position en faveur de l'association PETA, en déclarant publiquement qu'elle n'utilisait pas de vraie fourrure dans ses collections et n'en utiliserait jamais. Elle rejoint ainsi Ralph Lauren, Calvin Klein et bien sûr Stella McCartney, qui défendent la cause animale au sein du monde de la mode.

Va-t-elle ranimer la polémique latente qui n'est jamais très loin lorsqu'on aborde le sujet de la fourrure ? En tout cas, en affirmant son opinion sur la question, elle prend le contre-pied des tendances actuelles, la fourrure n'ayant jamais été aussi désirable et dépoussiérée que cette saison. Les créateurs l'ont traité de façon décomplexée, de telle sorte que les adeptes des poils de renards risquent de voir leur nombre sérieusement augmenter. Alors que faut-il faire pour être éthiquement correct et moddeusement épanouie ? Proscrire la fourrure de nos envies fashion, et se morfondre d'envie en voyant les belles "sans coeur" se pâmer dans leurs boléros Isabel Marant ? Ne choisir que de la fourrure vintage sous prétexte qu'on n'encourage pas le marché et qu'il serait dommage de se priver de ce vison trentenaire étant donné qu'il existe et qu'on ne ressuscitera pas l'animal ? Opter pour de la fausse fourrure - histoire de calmer les esprits - pour finalement se faire insulter dans la rue, étant donné que notre fausse fourrure est si bien imitée que les même les activistes de Greenpeace n'y voient que du feu ? Ou alors choisir de vivre dans sa bulle, en décidant que de toute manière avec le réchauffement climatique, les futures attaques bactériologiques, les conflits internationaux et la flambée du prix du pétrole on n'est plus à un drame près, et que si cela nous remonte le moral de porter de la fourrure, on aurait tort de s'en priver… Éternel dilemme entre bonne et mauvaise consciences, qui conditionne déjà nos choix en matière de yaourt, de chauffage, de transports et même de make up, et qui contrôle de plus en plus nos dressings…