En bonne place sur la fameuse liste des femmes les mieux habillées de la planète, Elisabeth II a vu en un défilé son style porté aux nues. Non pas ses tailleurs pastels et ses chapeaux guimauve assortis, mais sa garde-robe plus intime, celle qu'elle emporte pour ses vacances dans les Highlands.
C'est en effet une débauche de tartan et de foulards sagement noués en dessous du menton qui a déferlé sur le podium milanais. Les jupes se pensent aux genoux, version kilt ou taille haute froncées à la taille. Les robes chemisiers, parfois vaporeuses, parfois plus sages, s'accessoirisent de collants écossais, ces derniers n'étant évidemment qu'une digression sur le thème majeur du show, car on imagine fort mal la reine arborer des bas fantaisies… Quant aux chemises à carreaux, jupons rustiques, twin-set calvinistes et autres kilts, ils ponctuent une collection qui n'est pas si rétrograde que cela.
En effet, il ne faut pas oublier à qui nous avons à faire, les maîtres du glamour ne sont pas devenus en une saison des sages petits enfants de choeur. Tout au long du show, on sent que la girly touch' qu'ils affectionnent ne demande qu'à éclore. Elle parvient de-ci de-là, par un détail, un blue-jean ou une association osée, à percer l'establishment stylistique de la monarchie. On note également que le duo italien a dû s'inspirer d'un voyage de la reine dans les steppes de l'Est, de par la présence de chapkas oversize et de graphismes tout droits issus des Balkans.
Si les looks sont surchargés et se veulent de bonne lignée, on réalise que chacune des pièces déclinant l'imprimé écossais est à se damner. Les robes légères, les blouses à jabots et les jupes dramatiquement pudiques se révèlent être des merveilles de style. Extraites des totals looks ou mixées à des imprimés cachemire, elles se veulent sobrement champêtres ou diablement british.
Les paris sont ouverts quant au thème de la prochaine présentation de Dolce & Gabbana, le choix de la reine d'Angleterre comme égérie leur ayant inspiré un de leurs meilleurs défilés. Il reste en effet de nombreuses figures emblématiques à dévergonder, telles que Soeur Emmanuelle, Hilary Clinton ou même Bernadette Chirac…
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 19 février 2008
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