En prise directe avec le folklore sicilien, les passages oscillent ainsi entre cimaises mouvantes pour figurines de théâtre de rue, toilettes carnaval en toile de jute, tenues en crochet reprenant les motifs de la vaisselle de Caltagirone et crinolines en osier manquant cruellement de subtilité. Par ailleurs, comme à chaque saison, les dentelles noires des incontournables veuves siciliennes dévoilent quelques ensembles de lingerie rétro, tandis que les bijoux à la fantaisie littérale parent les oreilles des mannequins et que les sacs empruntent à l'artisanat local leurs textures ultra travaillées.
Pour autant (et là est le génie commercial du binôme), la collection ne s'en voit pas moins ponctuée de modèles susceptibles de faire mouche auprès de leur clientèle. On pense notamment aux modèles à rayures parapluie qui, plus sobres que le reste de la collection, permettent de respirer entre deux motifs kitschissimes. Et si l'on ne peut nier le "summer appeal" des foulards pour touristes noués en bandeaux, ni celui des simplissimes robes aux rayures multicolores, force est néanmoins de constater qu'en décidant de ne pas sortir de leur zone de confort, Domenico Dolce et Stefano Gabbana perdent ici quelque peu en crédibilité...
Par Lise Huret, le 25 septembre 2012
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