Confortablement installés en front row, les nombreux VIP présents - dont la petite Willow Smith - ont assisté à un show au coeur duquel chaque pièce donnait l'impression d'avoir été conçue à partir d'un de ces fameux trousseaux qui accompagnaient jadis les jeunes femmes dans leur future vie d'épouse.
Les silhouettes graciles des modèles présentèrent ainsi des créations aux allures de napperons, nappes, draps et autres rideaux, dont la finesse des broderies leur permit de se voir facilement transposées au coeur d'une garde-robe digne de ce nom.
Cela dit, Stefano et Domenico ont beau faire appel à une débauche de combinaisons d'un autre âge, cela ne les empêche pas d'y injecter l'un des imprimés fétiches de la madone italienne Dolce&Gabbana : le léopard...
Au sein de la nuée de jeunes femmes faussement candides arpentant le catwalk se mêlent ainsi parfois des créations un rien plus glamour, osant associer broderie anglaise et fougue animale. Puis ce fut au tour d'une poignée de graphismes floraux de venir s'immiscer au coeur du trousseau des belles...
En outre, si l'ensemble de la collection fleure bon la prime jeunesse, cela n'empêche pas les créateurs de ponctuer leur défilé de clins d'oeil à la veuve italienne (dont le vestiaire se voit d'ailleurs une nouvelle fois remastérisé). À la fois dignes et sensuelles, les silhouettes réglisse permettent d'apporter suffisamment de piment à un show fleuve, dont la monochromie aurait pu finir par lasser.
Sur la fin, aux cotonnades colombes dépourvues de fioritures glitter succèdent des créations toujours aussi immaculées, mais néanmoins rebrodées d'une multitude de strass, transformant alors les demoiselles primesautières en élégantes chicissimes.
Seul bémol : l'examen approfondie des silhouettes s'avère ici plus que jamais nécessaire. Seule celle-ci nous permettra en effet de juger à sa juste valeur une présentation dont l'apparente monotonie peut à première vue s'avérer un rien décevante...
Par Lise Huret, le 27 septembre 2010
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