Tout d'abord, que l'on s'entende bien : ce pantalon fait partie des pièces nécessitant un peu de background fashion pour être appréciées. Au même titre que les blazers sans manches ou les jupes longueurs genoux, il ne séduira ni les adolescentes ni les novices en matière de mode. Cependant, il mérite le détour, car il est porteur d'une classe loose très chic urbain, faisant véritablement vivre les looks du moment.
Certes, on peut passer le printemps en jean Sultan ou en liquette à carreaux, mais si l'on désire intégrer cette fine frange de la population à l'avant-garde de la silhouette de demain, on adoptera le pantalon à pinces extra large.
Celui-ci a beau être un petit nouveau dans notre dressing, ce n'est pas pour autant qu'on lui appose un dress code différent. On le roulotte donc comme nos bermudas, nos slims, nos leggings Isabel Marant et nos pantalons cigarettes, l'objectif étant de dévoiler les prémices du mollet. On le porte haut perché sur des sandales un rien massives et on évite les talons aiguilles et autres escarpins trop fins qui casseraient le côté roots de luxe de ce pantalon faussement sérieux.
Que ce soit en chemise ample glissée dans la ceinture pour une allure working girl décomplexée, en marcel flou, lunettes aviator et bracelet de force pour une silhouette rebelle light ou en sweat-shirt American Apparel, le pantalon à pinces perd toute connotation frigide et sévère. Il ne reste plus alors à ne pas être effarouchée par sa nature à priori anti-fashion pour se l'approprier et le transformer en must have d'une nouvelle élégance, plus harpie chic que Jacky Kennedy mais intensément tendance…
Pantalon à pinces Alexander Wang, 276$ (soit 174 €) chez Shopbop.com
Par Lise Huret, le 21 avril 2008
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Ce pantalon me fait penser aux rédactrices de mode qui attendent devant les défilés ... quand les nuages sont bien gris, que le sol est clair ... qu'elles dominent le monde avec leurs hauts talons et leurs manteaux déstructurés que j'admire tout particuliérement aussi !