C'est en travaillant sur le ballet "Blanche Neige" d'Angelin Preljocaj que Jean Paul Gaultier eut l'idée de présenter la cage comme point fort de sa collection. Pour cette saison Haute Couture, le créateur a en effet imaginé des looks tous plus ou moins cannibalisés par une structure entre crinoline et cage à oiseau. Ainsi, les toques de jockey deviennent des armatures complexes, tandis que les ceintures s'ajourent pour mieux ceindre la taille et que les broderies du soir dessinent des cages de luxe, entre art déco et SF...
Autre lubie de Gaultier : le fluo. Celui que l'on nomme l'enfant terrible de la mode n'est pas effrayé à l'idée d'inviter sur un podium Haute Couture des teintes fluos plus propices - a priori - à déambuler sur les dancefloors qu'au 325 rue St Martin... Pourtant, il parvient (avec la dextérité décomplexée qui est la sienne) à rendre son rose fluo et son jaune Post-It diablement couture, en les traitant avec sophistication, élégance et raffinement.
Qu'elles soient baignées de couleurs techno ou serties de structures ajourées, les créations Gaultier sont toutes issues des thèmes chers au couturier, à savoir les années folles, les tailleurs smoking, les longs manteaux en peaux précieuses, la fourrure et les silhouettes galbées.
Jean Paul Gaultier, mêlant créativité débridée et matières ultra luxe (le tout saupoudré d'une fantaisie très couture) a fait chavirer le cœur du public. Saison après saison, il ne se bride jamais, persuadé qu'il existe une clientèle prête à se laisser emporter par ses délires créatifs hautement esthétiques, emprunts de modernité et d'exclusif...