Si parfois les explications post-show d'un créateur peuvent s'avérer cryptiques, celles données par Christophe Decarnin furent limpides : le DA de Balmain révèle avoir été inspiré par le prêt-à-porter des années 1970 - illustré par les vestes Cardin et les pantalons flare - puis avoir eu ensuite envie de transposer l'ensemble à la cour de Versailles...
Ajoutez à cela une poignée de micro robes toutes d'or cousues et une flopée de nouveaux modèles de vestes, et vous obtiendrez une collection Balmain un rien moins sexy que d'ordinaire, dévoilant des pièces à la coupe plus étudiée. On salue au passage la recherche menée autour des pantalons (dont la jambe fuselée et évasée sur le bas rappelle les meilleures heures de l'élégance seventies), ainsi que le recul partiel des épaules dites Balmain, dont les excès avaient fini par lasser.
Cela dit, Decarnin a beau avoir pensé à ses clientes sexagénaires - sur lesquelles le glitter destroyed n'était pas des plus flatteurs - en affichant une inclinaison néo-bourgeoise pour les noeuds pap' défaits, les blouses de mousseline et les redingotes en brocart, cela ne l'empêche pas de réaffirmer les codes Balmain sur le reste des silhouettes. La démesure luxueuse qui lui est chère se matérialise alors sur des ensembles tailleur-pantalon en brocart doré et des micro robes entièrement cousues de sequins.
Cependant, si la déferlante d'étoffes so Louis XIV mêlée à des atours légèrement plus mesurés compose un ensemble cohérent, on a du mal à saisir le lien entre cette collection et les trois pièces de fourrure dont la présence semble être uniquement justifiée par les obligations commerciales de la griffe...
Par ailleurs, Decarnin a beau avoir délaissé le kaki, il nous livre tout de même bon nombre de pièces gold qui, de la veste étroite à la micro robe brodée de fils d'or en passant par la redingote en brocart scintillant, se marieront judicieusement aux atours olive de l'automne à venir.
Pour finir, si Emmanuelle Alt a d'ores et déjà adopté le tout nouveau blazer bleu marine à rangées de boutons dorés, c'est plutôt du côté des pantalons Balmain que l'on cherchera de quoi sera fait l'hiver prochain. En effet, le flare semble bel et bien sur le sentier de la rédemption fashion...
Par Lise Huret, le 05 mars 2010
Suivez-nous sur , et
Les premiers défilés c'était génial,de la vraie innovation qui aurait fait envie à n'importe quelle fashionista!!
Mais là,je trouve que même s'il y a du "Versailles" même s'il y a des pantalons un peu flare,les épaulettes et le glitter sont de partout et franchement,c'est l'OVERDOSE!! Je m'imagine déjà que Zara va tout pomper la saison prochaine et ces concepts là vont se retrouver encore sur le dos de 4 filles/5 dans la rue....
ça devient lassant,faudrait penser à se réinventer un peu parce que là,c'est plutôt une déception,même si certaines pièces sont belles,l'âme de la collection n'y est pas!!