Marquée par l'absence - fort probable - de son designer depuis la mi-janvier, mais aussi par le remplacement d'Emmanuelle Alt par Melanie Ward, la collection Balmain qui se tint jeudi 3 mars au Grand Hôtel est apparue quelque peu assagie, privilégiant la célébration des points forts de la griffe à de nouvelles aventures grungy-sexy.
Entre réminiscences David Bowie et pièces renouvelant avec sophistication - par le biais de luxueuses mosaïques - le glitter cher à Decarnin, le vestiaire de saison se fit en effet plus sobre que d'ordinaire. Les slims ultra skinny cédèrent ainsi la place à des pantalons néo-corsaires, tandis que les effets de brillances se virent souvent apaisés par des teintes plus sombres et que certaines vestes se firent franchement minimalistes.
Même les affolantes micro robes emblématiques des présentations Balmain adoptèrent des volumes un brin moins près du corps, s'offrant dès lors une allure nonchalante leur seyant à merveille.
Et si l'on est beaucoup moins convaincu par la mutation des fameuses épaulettes Balmain en opulents chauffe-épaules velus ainsi que par les combinaisons moulantissimes se la jouant tour à tour sous-vêtements Damart ou tenues disco, le sublime travail de broderie effectué sur cette collection - conférant une vraie valeur ajoutée au look bohème - nous donne envie de nous autoriser à aimer de nouveau Balmain. Sans parler des blazers et autres pantalons, dont les reflets métalliques parviennent à booster avec à propos la dégaine épurée...
Au final, le défilé a beau parfois manquer d'audace et certaines silhouettes pêcher au niveau du stylisme, Balmain n'en apparaît pas moins désormais capable de se renouveler. Ce dont nous doutions encore il y a peu...
Par Lise Huret, le 04 mars 2011
Suivez-nous sur , et