
Non pas que Bill Gaytten ait démérité : inspirées des grandes heures du Palace, de l'effervescence des 80's et du travail de Jean-Paul Goude, ses silhouettes - pour la plupart réussies - sont parvenues à faire twister la femme Dior sur un air disco baigné d'influences post-modernes.
À vrai dire, Gaytten a beau avoir tenté d'insuffler sa propre vision de la Haute Couture à cette collection, le créateur n'en semble pas moins avoir éprouvé de réelles difficultés à se défaire de certains gimmicks de l'ère Galliano, donnant alors à son travail une résonance ambigüe, inachevée, un brin bancale. Il faut dire qu'après avoir passé quinze années aux côtés du créateur, il pouvait difficilement en être autrement...

Celui-ci devrait pourtant savoir que pour continuer à vendre une multitude de cosmétiques, parfums et autres produits aux marges généreuses, Dior doit réussir à faire fantasmer ses clientes. Ayant des comptes à rendre à ses actionnaires, la maison parisienne ne pourra certainement pas se passer très longtemps d'une personnalité forte, visionnaire, excentrique, poétique et sans barrières...
Par Lise Huret, le 05 juillet 2011
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