Surfant sur la célinemania, c'est un vestiaire taillé au cordeau - où la coupe prévaut sur le détail - que Sandro nous propose pour l'automne/hiver 2011-2012. Ajoutez à cela quelques clins d'oeil aux sixties, à l'univers boyish de Paul Smith et aux punkettes été 2011 de Nicolas Ghesquière et vous obtiendrez une collection plutôt sage, mais non dénuée d'attrait.
Dès septembre, les détails en cuir envahiront ainsi les pièces fétiches de la fille Sandro (blazer boyish/manteau british), tandis que ses pantalons adopteront à l'unanimité la longueur 7/8 et que ses petites robes miseront sur une dégaine so Twiggy.
De son côté, la palette de couleurs utilisée oscille entre teintes automnales (brique, camel, vert forêt), colorama classique (carbone, bleu nuit, gris anthracite) et légère pointe de corail (pour la touche girly). On regrette au passage la présence du camel, qui confère aux pièces concernées un léger parfum passéiste.
Parfaitement au fait des envies de sa clientèle (qui semble n'en avoir toujours pas fini avec le léopard), Evelyne Chétrite n'hésite par ailleurs pas à préférer l'imprimé fauve à un python plus up-to-date (à ce sujet, si l'on n'est guère convaincu par le pull-over bi-goût léopard/gris chiné, on succombe au charme rétro du discret col Claudine tacheté).
On note également la présence de quelques petites touches personnelles, dont la pertinence ne nous semble pas toujours des plus évidentes. On pense notamment à ces étroites cravates portées en duo avec une chemise en soie bicolore, mais également à ces détails coquets tentant d'apporter un brin de fantaisie à certains volumes minimalistes.
Pour autant, la créatrice n'en oublie pas de coller à l'air du temps. Du manteau en poil de teddy bear aux sneakers à la Isabel Marant en passant par le col roulé rouille, le tee-shirt imprimé Navajo et l'incontournable shearling, les références aux "it" tendances du moment ne manquent pas.
Au final, si l'on se dit que le mix léopard/cuir d'une cosy veste d'hiver se verra rapidement adopté par la plupart des Sandro addicts, et qu'en dépit d'afficher la "modique" somme de 325 euros, les brogues de la griffe devraient partir aussi vite que les choux à la crème de chez Popelini à l'heure du goûter, on s'interroge encore sur l'accueil que les fashionistas réserveront au Barbour remixé par Sandro...
Par Lise Huret, le 25 juillet 2011
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