Sur les clichés de la dernière collection Maje, deux tendances fortes se dessinent : celle relevant de l'imagerie girly-campus et celle, plus pointue, visant à flatter toutes les fans de Phoebe Philo.
Dynamisés par une bonne dose de détails sexy, trendy et légèrement rétro, les looks "néo petite fille modèle" s'amusent à déjouer les codes un peu trop premier degré du genre. Les cols Claudine se pensent alors en mode glitter sur quelques tee-shirts soyeux, tandis que les kilts se font moulants et les duffle-coats écossais, micro et sixties. Quant aux blousons teddy, ils jouent les effets bi-matières en s'amourachant de manches en tricot.
Du côté de la vague Helmut Langienne, les jeux de coupes caractéristiques du minimalisme confèrent aux vêtements une aura casual luxe des plus attrayantes. Épaules descendues, absence de col et découpe à la taille sont ainsi autant de points forts susceptibles d'apporter suffisamment d'allure à la fille Maje pour lui permettre de briller sur les pavés urbains.
Le jansénisme latent de la collection se voit cependant dédramatisé par des mix and match de textures chic (cuir/tweed, cuir/laine bouillie), lorsque ce ne sont pas quelques duos de coloris classico-smart qui viennent égayer des pièces 100% sages.
On note enfin la présence de nombreuses pièces fashionnement correctes, à l'ADN trendy et sans histoires. On pense notamment à ces petites jupes réglisse à paillettes, à cette cape bleu marine au col en shearling ainsi qu'à cet intemporel perfecto. Possédant cette légère touche de cosyness indispensable à toute garde-robe automnale, le gilet "irlandais" et les mini snoods ont également toutes les chances de séduire les modeuses.
Et s'il est vrai qu'avec le temps, les collections Maje parviennent à prendre de plus en plus leurs distances avec les pièces phares des podiums, on n'y retrouve pas moins cet hiver un pardessus dont le tweed rappelle fortement ceux chers à Isabel Marant, ainsi que des bottes sanglées qui ne sont pas sans évoquer les fameuses boots Pirates de Vivienne Westwood...
Par Lise Huret, le 03 août 2011
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