Issue de la prestigieuse Saint Martins School de Londres, Mary Katrantzou conçoit depuis 2008 de fascinants collages surréalistes empreints d'une insolente et surprenante beauté.
En fonction du thème choisi (celui-ci pouvant aller des oeufs Fabergé aux flacons de parfums en passant par l'intérieur cossu de quelques boudoirs), Mary Katrantzou élabore ainsi de savants puzzles d'images, dont l'origine souvent kitsch n'empêche en rien le résultat d'apparaitre ultra contemporain. Il faut dire qu'aussi baroques puissent être les inspirations de cette ancienne collaboratrice de Sophia Kokosalaki, leur traitement digital et leur application à des vêtements aux lignes épurées les transforment rapidement en petits bijoux ultra contemporains.
Séduits par le travail hyperréaliste de cette workalcoholic - ses nuits sont souvent consacrées à la création - lauréate en 2009 du NEWGEN, les acheteurs de Barneys, Neiman Marcus, Opening Ceremony ou encore Colette n'ont pas tardé à remplir son carnet de commandes. Sans parler de la spectaculaire DA du Vogue Japon qui, en portant régulièrement ses créations, offre à la jeune femme une fabuleuse visibilité.
Oui mais voilà, les télescopages numériques de Mary Katrantzou ont beau s'avérer particulièrement hypnotisants, les fans de la marque n'en demeurent pas moins généralement dans l'incapacité de s'offrir une pièce de leur designer favori (on pense notamment à cette robe proposée à presque 10000 euros).
Affichant un prix proche de celui d'une paire de boots Maje et bénéficiant de la même qualité graphique que les robes et autres vestes de la griffe, les foulards en cachemire de Mary Katrantzou pourraient bien dès lors combler toutes celles qui, contrairement à Anna Dello Russo (voir ici, ici et là), n'ont pas les moyens de dévaliser chaque saison les portants de la très prometteuse créatrice grecque...
Foulards en cachemire Mary Katrantzou, 330 € chez Colette
Par Lise Huret, le 19 septembre 2011
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