Cette saison, entre débauche de légumes chez Dolce & Gabbana, scrapbooking floraux chez Christopher Kane et croquis de Cadillac chez Prada, les imprimés insolites ne manquent pas. Cela dit, aussi originaux soient ces derniers, ce sont bel et bien les subtiles impressions signées Dries Van Noten qui réussissent pour l'instant à tirer le mieux leur épingle du jeu...
Chez Dries Van Noten, point d'intellectualisation forcée du vêtement, de conceptualisation poussée à l'extrême, ni même d'expérimentation futuriste : la muse du créateur est une femme à la beauté simple, à l'élégance souple, aux goûts osés, mais sûrs. Une femme sachant apprécier à leur juste valeur les compositions graphiques denses et innovantes du créateur belge, surtout lorsque celles-ci se voient associées à des volumes épurés susceptibles de rendre le produit final aussi néo-élégant que portable.
Un souhait que Dries Van Noten, en décidant de mixer ses trois principaux thèmes picturaux - gravure 17e, imprimés tropicaux et photographies urbaines by night - à des pièces casualwear, a on ne peut mieux satisfait...
Entre hommage à la couture de Cristobal Balenciaga (via de nombreux clins d'oeil tant à la grammaire stylistique du maître qu'aux boléros et autres costumes des toreros de son Espagne natale), collages d'images inattendues, teintes vibrantes, compositions bleu/noir iconiques de la griffe et sophistication urbaine, chaque silhouette du show parvient à renouveler avec esprit le style Dries Van Noten.
Comment en effet ne pas être séduit par ces volumes Balenciaga gagnant leur indépendance au contact du duo "gravure champêtre/dessin luxuriant", ces vestes army oversize aux broderies délicatement pastels, cette veste bustier à basque dramatiquement moderne, ces graphismes sixties à tendance onirique, ces faux blancs ultra structurés, ces shorts smart casual ou encore par ces spencers que ne renierait assurément pas Nicolas Ghesquière ?
Sans parler des photographies de James Reeve qui, une fois imprimées sur les chemises et autres pardessus du show, se découvrent une modernité intensément poétique.
En définitive, si l'on regrette la présence des pantalons péplum (qui ne flatteront pas toutes les morphologies) ainsi que le manque ça et là de cette délicatesse suave que l'on aime à retrouver chez Dries Van Noten, l'impression générale de désinvolture intensément chic, de nonchalance maitrisée dans les moindres détails et de raffinement audacieux finit par l'emporter largement sur le reste...
Par Lise Huret, le 29 septembre 2011
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10 commentaires
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Niki •Il y a 13 ans
Ces mélanges d'imprimés me plaisent beaucoup. On sent que c'est très réfléchis.
Et j'ai lu que les photos sont de James Reeve. Le James Reeve qui était au Festival de Hyères ????? Si c'est le cas c'est super que Dries Van Noten promeuve le travail de jeune artiste !
Il n'y a qu'avec une certaine jupe que j'ai eus un soucis au niveau visuel ! Sinon, j'ai trouvé le reste raffiné tant au niveau des coupes que des associations, très "art" mais aussi "poétique" pour ce qui est des imprimés.
Il y avait une touche Prada pour certaines tenues (époque guipure...)
Une bonne collection. Loin d'être transcendante mais elle se laisse apprécier. Finalement, je trouve que ce sont les shows qui ont le moins cette prétention "intellectuelle" qui le sont.
Certes la femme Prada est censée être intellectuelle et complexe mais pour moi, c'est surtout commercial, efficace avec toujours le petit truc pour pousser le bouchon (c'est ça que j'aime d'ailleurs).
En parlant de Balenciaga....Non, je me reserve ton CR pour commenter cette horreur.
Je trouve cette collection beaucoup plus féminine du fait des chaussures à rubans, surprise de les voir utiliser par Dries. On retrouve toujours les coupes et les imprimés subtilement mélangés.
Et j'ai lu que les photos sont de James Reeve. Le James Reeve qui était au Festival de Hyères ????? Si c'est le cas c'est super que Dries Van Noten promeuve le travail de jeune artiste !