Défilé Dries Van Noten - Automne/hiver 2017-2018
À l'occasion de son centième défilé, Dries Van Noten livre un show où il revisite son passé créatif, tout en proposant des silhouettes à l'allure des plus contemporaines. Petit passage en revue de ce qu'il faut retenir de ce défilé aux graphismes kaléidoscopiques...
Pour célébrer son 100ème défilé, Dries Van Noten rappelle les mannequins avec qui il a travaillé depuis ses débuts et offre ainsi une image transgénérationnelle de la beauté. L'éclat de celles-ci nous fait d'ailleurs regretter qu'en matière de mannequinat, la retraite sonne généralement aux alentours de 30 ans...Le concept du manteau "statement" porté avec un simple jean se révèle particulièrement judicieux, celui-ci permettant d'opter pour un modèle très fort sans risquer l'overdose stylistique, les deux pièces s'équilibrant mutuellement (voir ici et là).
Entre coupes frôlant la perfection et choix parfait des matières, Dries Van Noten parvient à rendre élégants - et presque féminins - ses volumes masculins oversize (voir ici).
Passé maître dans l'art de mixer les imprimés et de marier les teintes, le créateur belge revisite les motifs ayant peuplé ses collections et s'amuse à les télescoper, livrant ainsi une palette graphique qui se révèle souvent assez réjouissante (voir ici, ici, ici et là). Les pantalons en velours ras bleu marine ou côtelé bistre offrent à la silhouette une dégaine boyish délicieusement vieillotte et paradoxalement intemporelle (voir ici et là).
En dépit d'être oversize, les carrures n'en sont pas moins maîtrisées et ne tombent ni dans le volume caricatural, ni dans le gimmick trendy (voir ici).
Tout au long du défilé, Dries Van Noten s'amuse à souffler le chaud et le froid en mariant des atours à l'ADN contradictoire, pour un résultat souvent saisissant d'évidence. On pense notamment à cet opulent manteau en fausse fourrure marié à un simple pull col roulé bleu marine, le tout relevé par une paire de boucles d'oreilles maillon disco.
Oscillant entre opulence mafieuse, twist gavroche et casualness unisexe, le passage 23 du défilé affiche une allure folle. Nul doute au passage que le pantalon large en velours côtelé porté par Catherine McNeil se verra plébiscité par les acheteurs...
Le bol court de Catherine McNeil nous fait revoir notre avis sur ce type de coiffure. Suivant les pas de bon nombre de ses confrères, Dries Van Noten confirme que le costume est appelé à muter en une friandise fashion aussi facile à vivre que hautement élégante (voir ici).
Rappelant les textures cheap des années 90, les reflets de certaines pièces risquent d'avoir du mal à séduire (voir ici).
A l'instar des bijoux Marni, ceux aperçus sur le show sont appelés à twister les looks les plus minimalistes (voir ici).
Via quelques looks où le stylisme prime sur les composantes de ceux-ci, Dries Van Noten nous rappelle qu'en matière d'allure, l'attitude prime souvent sur le vêtement (voir ici et là).
A mi-chemin entre la doudoune et le teddy oversize, les manteaux/blousons de la collection arborent un style plus poétique que sportswear, grâce à un matelassage discret et des graphismes subtils (voir ici).
En mariant tailoring parfait, dégaine masculine et motifs placés iridescents, Dries Van Noten prouve une fois de plus qu'il sait parler aux femmes (voir ici).
Toutes les photos du défilé : http://www.vogue.com/fall-2017-ready-to-wear/dries-van-noten
Par Lise Huret, le 02 mars 2017
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Pas pour me projeter dans les vêtements, dont la portabilité me paraît souvent discutable (sauf à vouloir perdre tout capital séduction) mais pour m'émerveiller devant les associations de couleurs et les jolies matières :)
Je rêve d'une robe babydoll espiègle et bien coupée reprenant les motifs DVN...