Inspirations :
Pour élaborer sa collection printemps/été 2014, Dries Van Noten a nourri son imagination d'un panel d'influences hétéroclites, entre motifs floraux du 19e siècle découverts lors de ses recherches pour sa future exposition au musée des Arts Décoratifs, techniques artisanales en provenance directe de l'Empire byzantin, glamour espagnol teinté de la noirceur des toiles de Goya et opposition entre débauche de richesses et matériaux rustiques.
La femme Dries Van Noten :
Qu'elle s'inspire de Charlotte Rampling, Tamara de Lempicka ou de Loulou de la Falaise (les trois muses citées cette saison par le créateur), la femme Dries Van Noten reste une femme forte qui, au-delà des revers de fortune que la vie peut lui réserver, cultive une allure haute en couleur où se mêlent pragmatisme et fantaisie, confort et audace. Une attitude qui lui tient lieu d'armure, la rendant invincible et fascinante.
La collection :
Que ce soit en confrontant masculinité (pantalon large en lin, chemise en popeline de coton, blazer trop grand, sweat gris sportswear, chandail torsadé et trench-coat) et féminité (mousselines, dentelles et imprimés fleuris), en fusionnant ceux-ci sur une même pièce (pull-over tom-boy à volants, pantalon large à pois) ou encore en mixant aspect rugueux des matières et préciosité des détails (voir ici et là) ainsi que lainages ethniques et plissés dorés, Dries Van Noten offre une insolente note folk/goth à son éternel mix masculin/féminin/ethno/casual.
Dress code :
On note l'idée du gilet court folk glissé sous un ample trench-coat, du mix large bermuda moucheté/top cocktail/ceinture ethnique ou encore du récurrent - mais toujours efficace - duo molleton gris/feuilles d'or.
Make-up :
Les raies et les cils finement marqués à la feuille d'or poussent la sophistication à son paroxysme.
Pièces phares :
Les robes tee-shirts en brocart ou bordés de volants, le gilet en cuir doré col Mao, les pull-overs à pompons (voir ici et là) ainsi que les colliers mêlant pompons et étoiles.
Ce que j'en pense :
L'attention portée à la richesse des matières, à la sophistication des détails et la multiplication des textures offre une fascinante densité à la collection, tandis que la nonchalance étudiée des silhouettes permet d'insuffler ce qu'il faut de pragmatisme à la richesse de l'ensemble. On regrette simplement que le travail sur les volants manque parfois de mesure et que certains souliers se révèlent un brin patauds.
Par Lise Huret, le 26 septembre 2013
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