À part opter pour un modèle vintage ou forcer le destin en laissant leur PS1 sur le balcon subir de plein fouet les intempéries, seule la patience pouvait ainsi permettre aux modeuses d'arborer un sac haut de gamme à la dégaine joliment usée, susceptible d'apaiser la dimension consumériste dudit «it» bag. C'était cependant sans compter sur Miuccia Prada, qui n'a pas hésité à accélérer elle-même le processus de vieillissement de ses cuirs (en faisant s'écailler artificiellement la teinture de ses sacs dadame et autres escarpins aux talons incurvés), leur offrant ainsi un aspect craquelé que seules de nombreuses années d'utilisation auraient pu leur apporter.
Et si le modèle prisé par la jeune Chloë Moretz apparaît un brin trop abîmé pour s'avérer désirable (vu son prix, autant partir à la recherche d'un Kelly de seconde main), il n'en va pas de même pour les derniers nés de la griffe. Maîtrisant un peu mieux leurs "craquelures", ces derniers se font en effet plus subtils, et donc plus désirables. Sans parler des boots de motardes Miu Miu de l'automne/hiver 2013-2014 : ayant bénéficié du même traitement, ceux-ci figurent d'ores et déjà en bonne place parmi les must have de la saison.
Reste à savoir s'il est raisonnable d'investir plus de 700 euros dans un sac ou une paire de bottes que le commun des mortels prendra pour une pièce en fin de vie...
Par Lise Huret, le 30 juillet 2013
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