Wanted : une robe romantique en lin
Lundi, 10h30. Oubliés les nuages épars et les barrages policiers de la veille : en un battement de cil, l'été est là, avec son lot d'insouciance et de vitalité. Comme si la météo et le gouvernement s'étaient mis d'accord pour célébrer ensemble le déconfinement portugais...
D'ordinaire désert, le chemin côtier menant à plage de Guincho fourmille aujourd'hui de promeneurs jouissant de leur liberté retrouvée. Or, les 23 degrés de ce début de mai semblent inciter les Cascaiens à dévoiler généreusement une partie de leur anatomie. C'est ainsi que nombre d'hommes ont délaissé le port du tee-shirt et que 30% des femmes croisées ont fait de leur haut de maillot de bain un top à part entière. Cette débauche de chair - à laquelle je ne suis absolument pas préparée - me donne violemment envie de rallonger mon short et de troquer mon top loose contre une chemise légère... En une fraction de seconde, je réalise alors que je ne veux pas que mon quotidien vestimentaire portugais soit aussi casual que celui de mes derniers étés. Face à cette décontraction qui aurait pu être mienne dans un autre contexte, je ressens un criant besoin d'élégance, de subtilité, de fraîcheur…
Sur le chemin du retour, je laisse ce désir dessiner des silhouettes floues devant mes yeux. Dix minutes plus tard, mon imprimante mentale me livre une image assez claire de ce qui pourrait satisfaire mes nouvelles envies : une robe en lin.
Pas une robe fade à la coupe pragmatique, ni une pièce surjouant la carte du naturel, ni un modèle faisant passer la dimension éthique avant l'aspect esthétique, mais plutôt une robe sobre et romantique dont la matière patinerait les quelques détails féminins.
Cette robe, je l'ai croisé à l'occasion d'une de mes pérégrinations sur Pinterest, j'en suis convaincue. Je la revois encore avec ses manches légèrement gonflées et sa douceur à fleur d'étoffe... De saut de puce en saut de puce, d'associations d'idées en souvenirs confus, je parviens finalement - après une heure de recherche - à retrouver cette fameuse robe m'ayant inconsciemment marquée. Il s'agit en réalité d'une création All That Remains, une petite marque australienne misant sur une production éthique et sur des volumes féminins suavement désuets. Avec ses manches ballons souples, sa coupe cache-coeur, sa longueur juste, son lin fin et sa teinte vanille, le modèle Lia imaginé par Leaha Lockley répond parfaitement à mes attentes.
Je sais en effet que sa légèreté me mettra à l'abri des coups de chaud, que son style un brin couvrant me donnera une impression d'élégance, que son style me transportera dans une réalité parallèle aux allures de roman, mais aussi qu'elle sera suffisamment épurée pour devenir l'un de mes basiques.
Si son prix élevé m'a jusqu'à présent retenue de sauter le pas, les bonnes raisons de passer à l'acte ne manquent pas, entre la possibilité de la cloner à l'envi en reproduisant son patron, le plaisir de voir les hommes de la maison apprécier une tenue plus féminine que d'ordinaire et le fait de pouvoir la porter facilement avec des baskets. À suivre...
Robe en lin, 340$ chez All That Remains
Par Lise Huret, le 08 mai 2020
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La robe est très jolie et certes chère, mais pourquoi ne pas te l'offrir comme cadeau de déménagement au Portugal? Ainsi, elle aura toujours une forte valeur symbolique qui pourrait justifier son prix à tes yeux...