Catherine McNeil, à en croire les différents palmarès fashion, serait une des filles du moment : elle a séduit Mario Testino, a fait suffisamment de couvertures de Vogue pour être considérée comme une "it" girl, a ouvert et clôturé plus d'un show lors des dernières fashion weeks, et possède ce petit plus de personnalité qui lui prédit quelques belles saisons au coeur des hautes sphères de la mode.
C'est pourquoi, lorsque le New York Magazine s'intéresse d'un peu plus près à son quotidien, c'est avec avidité que l'on décrypte les rituels culinaires de la charismatique Australienne, persuadées que nous sommes d'y trouver les recettes magiques qui nous feront aborder les fêtes sereinement, étant donné que l'on saura comment vivre "slim" le reste du temps.
À en croire le discours ambiant et celui de la jeune femme, pour être mince, il suffirait de manger sainement. En clair, il serait inutile de s'angoisser, de compter calorie par calorie, car tout ne serait qu'une affaire de métabolisme plus ou moins actif. La frétillante Agyness Deyn en serait la preuve : la petite blondie, muse d'Henry Holland, affirme ainsi se nourrir de pizzas, de chili, de bacon, de pancakes… Un brin caricatural, son menu n'est néanmoins pas très éloigné de l'idée qu'on se fait de ces filles qui peuvent "tout manger sans prendre un gramme".
Cependant, à en juger l'alimentation de McNeil, ce ne serait pas le cas de toutes les mannequins. Elle commence ainsi la journée avec un petit déjeuner léger (quand la belle a le temps d'en prendre un), composé d'une tranche de pain à la banane ou de céréales aux raisins secs. Le déjeuner est son repas principal, qui en début de semaine réjouirait n'importe quel nutritionniste : poisson, chou de Bruxelles, purée de pommes de terre et cheese-cake… Au fil de la semaine, il finit cependant par s'étioler, pour finir par se composer d'une salade et de légumes. Le dîner sera sauté deux fois, et lorsqu'il ne le sera pas, ce sera un bol de nouilles au poulet. Catherine révèle qu'elle n'aime pas cuisiner, car selon elle lorsqu'on s'affaire derrière les fourneaux, on aurait tendance à en faire trop et donc à manger plus qu'à l'accoutumée. Elle revendique une alimentation saine, et en croquant un cookie au chocolat, se justifie en déclarant que c'est une exception… Finalement, que ce soit son menu ou celui d'Agyness, entre rigueur draconienne et nourriture régressive, on les jugerait presque familiers, typiques des aléas du quotidien d'une working girl de 25 ans… Elles ne sont ni plus obsessionnelles que celles d'entre nous qui ne jurent plus que par la soupe aux choux lorsque le jean fétiche refuse de se fermer, ni moins "junk food" que celles qui, exténuées, font du Mc Do le traiteur d'un soir. Elles connaissent aussi bien - si ce n'est mieux - que le commun des mortels les règles diététiques, et tentent de les respecter. Certaines, par la grâce de la fée métabolisme, en sont dispensées, mais la majorité compte ou fait attention comme la plupart d'entre nous. Elles n'ont donc pas de recette magique, c'eut été trop beau…
Par Lise Huret, le 23 novembre 2007
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