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D'ailleurs, même si la silhouette en A - s'accommodant de petites vestes épaulées au col sagement rigide - semble des plus classiques, presque prêt-à-porter, elle sonne parfaitement juste. On sent ici l'excellence des matières et l'attention du détail, générant l'envie de se transformer en riche héritière afin de pouvoir se glisser dans ces tailleurs élégamment minimalistes.
Le défilé monte ensuite crescendo : après avoir ouvert le bal avec de sages poupées de porcelaine en tenues de jour, Karl Lagerfeld nous livre des tenues de plus en plus ouvragées, faisant honneur aux petites mains de la maison Chanel.
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On note au passage la capacité des couturières de la rue Cambon à s'approprier les matériaux les plus insolites, tels que le cellophane ou les bandes plastiques, en les transformant en néo enluminures pour toilettes Haute Couture.
Par la suite le noir vient rejoindre sa teinte complémentaire afin de renouer avec le duo identitaire du sigle Chanel. Le blanc se structure ainsi de larges ceintures couleur réglisse (finement brodées d'une multitude de fines paillettes), tandis que quelques noeuds ébène hautement glitter se marient à des tenues ultra raffinées.
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Et si le final s'est voulu plus moderne que fédérateur, qu'à cela ne tienne : Karl Lagerfeld est parvenu à coller à l'air du temps en proposant un vestiaire "anti bling bling", retournant aux sources de l'élégance. Décidément, sous ses doigts la Haute Couture parisienne semble bel et bien éternelle…
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 28 janvier 2009
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