Le créateur révèle avoir été fortement influencé par l'exposition "The Model as Muse" (à laquelle il a participé), qui aura lieu au Met du 6 mai au 9 août. Celle-ci mettra en exergue la relation très forte entre certains mannequins et couturiers à la fin des années 80, qui rendit l'image des modèles indissociable de la griffe qu'elles représentaient (on pense notamment à Victoire de Castellane pour Chanel, Marie Seznec pour Lacroix...).
Ce sont donc l'aura de ces femmes, plus muses qu'images, ainsi que le style qu'elles promouvaient - une esthétique tout en manches bouffantes, ruchés, rubans de satin et autres carrures surdimensionnées - qui furent mis à l'honneur sous la tente translucide de Louis Vuitton.
Dans un premier temps chaussées d'escarpins à patins aux talons sablier, elles arborent des toilettes noir corbeau rehaussées de fluo ainsi que des mini-jupes à multiples volants, le tout surmonté de quelques vestes iconiques de l'époque : blazer à épaulette, micro veste zippée puis manteau-cape à la carrure massive.
Les belles se voient ensuite coiffées de velours aux accents surréalistes, accompagnant quelques tailleurs chics enrichis de ruchés, plissés et autres étoffes tour à tour satinées et artistiquement colorées.
Puis des micro jupes bulle apparaissent peu à peu, accueillant de longues cuissardes aux laçages rubans. Le beige rosé se marie alors parfaitement au noir vinyle de ces dernières, composant des ensembles forts, où délicatesse et sexyness se mêlent joliment.
La collection Louis Vuitton atteint ensuite son rythme de croisière, déclinant les pièces fortes de son vestiaire sous différentes teintes (telles que le rouge et le gris) et n'oubliant pas de ponctuer l'ensemble de clins d'œil so eighties, comme les manteaux Claude Montana ou les leggings recyclant les effets "Stephen Sprouse".
Par ailleurs, Marc Jacobs excelle une fois de plus dans l'accessoirisation de son show : que ce soit les colliers funky en maillons de cuir, la maroquinerie délicieusement girlisée, les bottes enrubannées ou les cuissardes gold, chaque pièce brille par sa décadence consensuelle et désirable. Après ses défilés New Yorkais, Marc Jacobs persiste et signe, insufflant à la prochaine saison automne/hiver un twist furieusement mode, résistant envers et contre tout à la morosité actuelle...
©photo : Vogue