À l'occasion des 25 ans de la fashion week londonienne, Burberry Prorsum se devait de déserter Milan au profit des podiums anglais. Pour célébrer dignement l'événement, la griffe s'est offert un parterre de stars haut de gamme - dont l'entrée fut immortalisée par un photo call qui vit les photographes se déchaîner - ainsi qu'une soirée au siège de la marque, lors de laquelle champagne et autres friandises millésimées coulèrent à flots.
Par ailleurs, Burberry Prorsum a profité de ce défilé pour confirmer son ambition de rajeunir sa clientèle. Ainsi, après avoir choisi comme égérie la jeune Emma Watson, Bailey persiste et signe en composant une collection dédiée aux silhouettes élancées et filiformes des canons de beauté actuels. Il laisse derrière lui mousselines mélancoliques et dégaines romantiques, au profit d'une énergie glamour 100% luxe.
Les micros jupes aux néo drapés le disputent alors aux mini robes rose givré, tandis que les camaïeux de couleurs pastels atténuent la sexyness de certaines tenues et que les trenchs rivalisent de créativité...
En quelques passages, Bailey réussit ainsi à prouver que le trench n'a jamais été autant d'actualité. Pour ce faire, il le raccourcit franchement, lui adjoint une pincée de détails army bien pensés et n'hésite pas à le traiter comme la plus précieuse des robes de cocktail. On imagine alors fort bien Miss Watson se lover dans un des modèles en soie duchesse aux reflets luxueux...
Ceci dit, si les ateliers Burberry Prorsum excellent dans l'art du traitement de la matière (ils savent en effet mieux que quiconque comment lier gaze de soie et gabardine lavée, torturer le tulle jusqu'à en extraire le tombé parfait, innover dans le domaine du drapé et mettre au point une gamme de délicieux coloris), on regrette l'absence de cette poésie mélancolique qui avait su rendre la griffe si légère et désirable.
Et si les duos associant top épaulé vert lagon ou jersey arachnéen crème à cette fameuse jupe nouée - véritable gimmick de la collection - laissent éclore une jolie nonchalance huppée, les toilettes en satin de soie, les pardessus aux effets de matières alambiquées et les robes trop facilement sexy plombent insidieusement l'ensemble.
Néanmoins, plus Versace que finement british, cette collection a tout le potentiel pour séduire cette tranche de "it" girls que Burberry Prorsum semble tant convoiter...
Par Lise Huret, le 23 septembre 2009
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Trés jolis couleurs pastels ... mais je n'en porte quasiment jamais.
Quant aux souliers, ça sentait un peu le réchauffé.
Les trenchs, par contre, sont sublimes ... mais hors de prix !!!
Je regrette que la marque Burberry, plus abordable, ne s'inspire pas davantage des défilés de Bailey pour mettre à la portée des acheteuses lambda l'esprit des collections.
Je vais quand même cette année économiser pour m'offrir un de ces trenchs que je convoite depuis un moment.