Il est vrai que si les robes et vestes aux gimmicks corset esprit Mugler ainsi que les trenchs aux drapés iridescents, dégradés grenadine, teintes champagne, cuir métallisé coloré et dentelle mordorée se verront certainement plébiscités par les clientes de la maison, certaines pièces imaginées par Christopher Bailey n'en laissent pas moins perplexes... On pense notamment aux mini capes (du simple chauffe-épaule à la coque en plexi en passant par le trench ultra cropped), aux versions miniaturisées du blouson de base-ball (qui mirent quelque peu à mal l'allure des silhouettes burberriennes), à la veste-bar maladroitement réinterprétée ou encore au manteau cocon satiné bordeaux (qui cadre finalement assez peu avec la grammaire Burberry Prorsum).
Sans parler de la dentelle vert gazon des trenchs et robes, qui aurait certainement gagné à se voir un brin plus travaillée... D'ordinaire plus inspiré, Christopher Bailey semble avoir cru ici qu'il lui suffirait de surexploiter un gimmick créatif (l'effet "cropped") et de faire moult emprunts aux grands couturiers (Christian Dior, Cristobal Balenciaga) pour donner naissance à une collection bankable. Un choix discutable, au vu du manque de cohérence du vestiaire Burberry Prorsum...
Reste cependant les accessoires qui, entre escarpins compensés et sacs mêlant plexiglas coloré et python, ne devraient pas faire long feu sur les étals du nouveau flagship de 4000 m² inauguré récemment par Burberry au 121 Regent Street...
Par Lise Huret, le 18 septembre 2012
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