S'inspirant du surréalisme fantaisie du film d'Alain Resnais, Karl Lagerfeld s'est essayé à de multiples travaux de matières, conférant à ses toilettes chicissimes une aura des plus mystérieuses. Véritable ode aux iconiques silhouettes Chanel, les premiers passages voient ainsi leur laine rongée par quelques insectes imaginaires. Plus loin, une fine maille carbone dévore avec envie une mousseline légère...
Cette saison, Karl Lagerfeld semble donc avoir choisi de s'attarder davantage sur la composition de ses créations que sur leurs volumes. Plutôt que de dynamiter les codes du vestiaire Chanel, il préfère ainsi leur insuffler un traitement à base de désinvolture sophistiquée. Dès lors, les tailleurs se passent de finitions, les plumes se brodent en guise d'ourlets et les dentelles se portent en toute transparence.
Dans la première partie du défilé, c'est une collection empreinte de fraîcheur et émaillée de clins d'oeil à la jeune génération qui fut présentée sous les arcades du Grand Palais. Entre micro shorts et jeans customisés, les looks semblent d'ailleurs taillés sur mesure pour les muses de Karl : on imagine en effet très bien s'y glisser une Freja Beha ou une Elisa Sednaoui...
Par la suite, le DA de Chanel se met à enfiler les idées avec une telle rapidité qu'il serait facile d'en perdre le fil. Les mousselines fleuries accompagnent ainsi sur une note rock - et un brin kitsch - moult cuirs skinny, tandis que se succèdent pièces aux consonances mi-asiatiques/mi-19e et citations Armani.
Enivré par cette véritable logorrhée stylistique, l'esprit se voit soudainement accorder une trêve lorsque qu'apparaît la divine et radieuse Inès de la Fressange, de retour cette saison chez Chanel (elle sera l'égérie de la collection printemps/été 2011). S'en suivent des toilettes s'inspirant directement de celles conçues par Coco Chanel herself pour le film "L'année dernière à Marienbad", clôturant ainsi ce défilé fleuve.
En parvenant à nous offrir un savant mélange entre émotions à fleur de peau (suscitée par la présence d'un orchestre philharmonique), artisanat d'excellence, twist youthful et démesure maîtrisée, Karl Lagerfeld prouve à ceux qui en doutaient qu'il reste bel et bien le maître du jeu...
Par Lise Huret, le 06 octobre 2010
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tu l'as dit, l'innovation technique y est, notamment le fait que les tailleurs en Tweed ne sont pas en tweed, les jeans aussi..Une collection pour toutes les femmes, OUI TOUTES!!Et en plus par Karl qui malgré ses déclarations parfois hasardeuses et l'un des rares créateurs à savoir ce que veulent les femmes et ce qui leur vont..
UN HIC:Les chaussures qui ne rendent pas justice à la beauté de la collection.
Et puis INES...enfin!Lors de la couture hiver 2009, j'exprimais ici mon souhait de revoir Ines sur le podium et là, 1 ans après, elle est de retour. Prochaine étape toutes ses muses en Passant par Alek Wek et les autres, réunies pour la couture.
PS:BRAD et son fils...c'est mignon !!c'est mignon du MINI CHANEL HOMME..
ONCLE KARL ASSURE!!!et MERCI COCO!