Robes Louis Vuitton : attention danger

Lorsque l'on est mannequin, que l'on mesure 1m80 et que nos escarpins dépassent allègrement les 14 cm, il est souvent facile de rendre seyant n'importe quel vêtement arborant une longueur ou un volume incertain.

Aussi taille basse, amples et rigides soient-elles, les jupes du dernier show Louis Vuitton n'eurent ainsi aucun mal à se fondre joliment au sein du paysage sucré du défilé. De même, le "non-cintrage" des robes oiseaux de paradis ne posa aucun souci esthétique, tout comme les longueurs sous-genou, qui ne pénalisèrent pas l'allure générale des Aymeline Valade, Jasmine Tookes et autres Fei Fei Sun...

Oui mais voilà, si elle s'avère sur le podium aussi innovante que délicatement ouvragée, c'est bel et bien avant tout pour une jeune sylphide longuissime, très éloignée de la "cliente type" de la maison parisienne, que la collection Louis Vuitton printemps/été 2012 a été imaginée. Un décalage fréquent, qui passe généralement inaperçu une fois passé le processus de "rationalisation" opéré sur les modèles avant leur arrivée en boutique.

Passées tel quelles du podium aux tapis rouges, les toilettes arborées récemment par Sarah Jessica Parker et Elisabeth von Thurn und Taxis n'ont malheureusement pas bénéficié de cette attention. En se glissant dans un rêve de plumes à l'origine prévu pour frôler le haut du mollet et qui une fois porté se mue en maxi jupon, miss Bradshaw apparut ainsi bien peu à son avantage. Totalement "mémérisée" par sa robe Louis Vuitton Croisière 2012, la princesse Elisabeth aurait pour sa part gagné à miser sur une pièce plus seyante. N'est pas Uma Thurman qui veut...