Sur le podium automne/hiver 2012-2013 de Rodarte, rares sont les modèles qui n'apparaissent pas immédiatement transposables au quotidien. Une évolution de taille pour celles qui privilégièrent jusqu'ici l'expérimentation textile à l'accessibilité de leurs créations.
Directement inspiré de l'Australie coloniale des années 20, le vestiaire Rodarte puise ses références aussi bien au sein de la garde-robe de Nicole Kidman dans le film "Australia" qu'au coeur du patrimoine aborigène. Naissent alors des toilettes de jours rétro à l'allure pudique (dont les teintes sable se voient agrémentées de carreaux délavés et de cols en dentelle aristo) ainsi que des vestes à larges revers ceinturées haut sur la taille (qui ne sont pas sans évoquer les tenues de brousse de quelques amazones britanniques venues explorer le territoire australien).
Viennent ensuite des tenues moins littérales, alliant volumes modernes, teintes empruntées au bush australien, folklore local et clin d'oeil rétro (on pense notamment à ces redingotes ultra structurées, à ces robes au corsage tee-shirt ou encore à ces toilettes à froufrous et empiècements années 20). En mixant ainsi les influences et les matières, les soeurs Mulleavy parviennent à composer bon nombre de pièces délicatement innovantes, à la fois faussement sages et néo-romantiques.
Des qualités qui ne réussissent cependant pas à éclipser totalement l'affligeante banalité des perfectos, robes et autres manteaux en peau retournée (seules deux redingotes - voir ici et là - parviennent en effet à tirer intelligemment parti du shearling). On regrette également que celles qui brillèrent autrefois par leurs tricots coutures se soient contentées ici de pull-overs torsadés au fashion appeal décevant. Sans parler de ces cols/bijoux un brin déjà vus (Miu Miu, Delfina Delettrez) et de l'imprimé primitif - bien trop premier degré pour réussir à nous enthousiasmer - infusant les mousselines du final.
Point de vue accessoires, on note que si les souliers de saison aux talons de plexiglas nous apparaissent plus originaux que franchement esthétiques, difficile de résister aux barrettes "voie lactée" émaillant les coiffures 1900 des Kasia Struss et autres Arizona Muse...
Par Lise Huret, le 15 février 2012
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ps: Quand je lis ces articles, j'ai vraiment l'impression que ceux qui les écrivent parlent de la mode comme si c'était l'avenir du monde ou je ne sais trop quoi..pas besoin de prendre tout cela tellement au sèrieux, ok il y a des enjeux commerciaux mais pas besoin d'en faire toute une histoire pour une ou deux vestes..Si j'avais à critiquer une collection je parlerais plutôt de celle d'Oscar de la Renta qui est horrible.