On pense tout d'abord aux larges et sombres manteaux de cowboy ayant ouvert le show, qui se transformèrent rapidement en redingotes nude oscillant entre blazer oversize pour rappeur gangsta et veste de tenancier de saloon. Des volumes XXL réchauffant des ensembles mêlant body ultra échancré, pantacourt taille basse et leggings. À ces passages néo-street succédèrent bientôt des looks allégés, entre robes froufroutantes translucides, toilettes pour petit rat goth' et mix blouse belle de l'Ouest/jupon de danseuse moderne/leggings.
Par la suite, c'est la Californie peace&love et son champ lexical psychédélique qui se virent convoqués sur le catwalk, l'imprimé tie and dye infusant une poignée de longues robes de soie et l'effet bleaché recouvrant en all-over amples manteaux, blouses asymétriques et jupons froncés. Et si certaines silhouettes réussirent à sortir leur épingle du jeu, difficile néanmoins de trouver seyants les modèles affublés d'un plastron semi-rigide et ceux complètement ensevelis sous une avalanche de tissus javellisés... Hétéroclite, parfois maladroite, c'est au final une collection inégale que nous présentèrent les chouchoutes d'Anna Wintour. Il est vrai que si les pull-overs brodés en mode artisanal, les socquettes tatouées par le fameux Scott Campbell, les boucles d'oreilles en fil barbelé et les larges pardessus enthousiasmèrent les acheteurs, l'impression d'ensemble n'en reste pas moins décevante.
Que dire en effet des volumes peu flatteurs, du gimmick très peu chic consistant à dévoiler les hanches via un body pour beach girl aguicheuse ou encore des plastrons amidonnés contrariant la fluidité de quelque soies liquides ? Entre inspirations mal canalisées, bonnes idées insuffisamment développées et nécessité de rendre leurs créations un brin plus commerciales, les soeurs Rodarte ont une fois de plus bien du mal à rendre une copie convaincante...
Par Lise Huret, le 13 février 2013
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C'est un désastre un peu plus convaincant à chaque saison. Quelle déception.
Ces robes psychédéliques sont absolument affreuses, et je ne parle pas des derniers passages texturés house de couette des 90's.
Adieu les soeurettes.