Un état de fait corroboré par de nombreux témoignages, tels que le documentaire "Picture Me" de Sara Ziff ou les déclarations en 2010 de Coco Rocha, qui avoua avoir vu les shootings se raréfier drastiquement au fur et à mesure que son corps d'adolescente se transformait en corps de femme.
Un problème qui ne laisse désormais plus indifférente la fashion sphère, qui reconnaît aujourd'hui - après des années d'omerta - avoir un rôle à jouer aussi bien dans la protection de la santé des mannequins qu'au niveau de l'image de la femme renvoyée à la jeune génération (on pense notamment à la charte "The Health Initiative", signée par 19 rédactrices en chef de chez Condé Nast). Dans ce contexte, les récentes déclarations de Karl Lagerfeld selon lesquelles l'anorexie "n'aurait rien à voir avec la mode" apparaissent aussi provocatrices qu'hypocrites.
Plutôt que d'essayer de minimiser le problème en mettant en avant le fait que 30% des Françaises seraient en surpoids (contre 1% en sous-poids), Karl devrait peut être penser à proposer à ses mannequins une alternative à la taille 0, ce qu'il leur permettrait de ne pas à avoir à surdoser diurétiques et laxatifs avant leurs séances d'essayage...
Par Lise Huret, le 12 octobre 2012
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La Health Initiative de Conde Nast est une petite blague. Il suffit d'ouvrir les magazines. Le Vogue US heureusement maintient le cap.
Avec l'arrivée de Slimane, j'ai l'impression qu'on va revenir encore à l'époque very slim.
Ce n'est pas la première fois qu'il s'exprime sur le sujet mais j'ai toujours trouvé son langage plutôt déconnecté quand on voit la morphologie de ses collaborateurs, clientes...
Je suis d'accord avec toi pour la conclusion surtout qu'au dernier défilé Chanel, on voyait bien qu'il fallait quelques kilos à beaucoup de mannequins pour pouvoir exploiter le potentiel des looks.