Or, qui mieux que l'actrice Tilda Swinton - qui appartient à l'une des plus anciennes familles d'Écosse - pour incarner cette Mary Stuart du 21e siècle ? À la fois classique et infiniment moderne, celle qui semble à première vue davantage en phase avec l'esthétique radicale d'un Haider Ackermann qu'avec le tweed Chanel apparaît ici en totale osmose avec l'univers médiéval mis en scène par Karl Lagerfeld. Il est vrai qu'entre regard hypnotisant, port de tête gracile, carnation translucide et mèche rebelle, Tilda Swinton parvient à transmettre aux atours "Tudors" imaginés par le Kaiser un peu de cette force insolente qui la rend si fascinante.
Au contact de cette quinquagénaire au physique hiératique, l'imagerie Chanel gagne ainsi en profondeur. Une profondeur particulièrement opportune, après des opus publicitaires ayant souvent préféré au charisme d'une femme mûre et accomplie l'aura bankable d'une jeune première à la gloire éphémère (voir ici, ici et là)...
Par Lise Huret, le 03 juin 2013
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