Défilé Louis Vuitton - Automne/hiver 2014-2015

Entre "recherche d'authenticité et d'innovation" et "volonté d'intemporalité", Nicolas Ghesquière offre à Louis Vuitton sa première collection prêt-à-porter réellement susceptible d'affoler les fashionistas...
Défilé Louis Vuitton 2015

Le contexte :


Évènement le plus attendu de ce mois de fashion weeks, ce défilé marque la prise de fonction de Nicolas Ghesquière chez Louis Vuitton après 16 ans de règne sans partage de Marc Jacobs sur le prêt-à-porter de la maison parisienne.

Les inspirations :


Pour sa première collection chez Vuitton, Nicolas Ghesquière révèle avoir beaucoup écouté les femmes autour de lui, afin de mieux saisir ce dont elles ont envie et ce dont elles ont besoin.

La femme Louis Vuitton :


Avec sa silhouette gracile, sa démarche martiale et ses cheveux portés au naturel, Freja Beha - la mannequin qui ouvrit le show - incarne à merveille la nouvelle femme Louis Vuitton. Une femme à la coquetterie racée, au sex-appeal sous contrôle et à la fraîcheur contemporaine qui n'en a que faire des logos et n'hésite pas à délaisser tel ou tel artifice périssable au profit de la qualité des matières et de l'intemporalité des coupes.
Défilé Louis Vuitton 2015

La collection :


S'il émane du défilé un suave parfum sixties (ligne A, bottes sous le genou) mêlé de quelques effluves seventies (découpes sportswear, coloris cognac et nuances de bleu), le vestiaire imaginé par Nicolas Ghesquière n'en demeure pas moins globalement tourné vers l'avenir. C'est en effet la garde-robe d'une jeune femme d'aujourd'hui, férue d'intemporalité visionnaire, que le nouveau DA du fleuron du groupe LVMH dessine ici avec humilité et efficacité.
Affranchie du passé "marc jacobien" de la maison, ladite garde-robe fait la part belle aux détails sporty chers à Nicolas Ghesquière, aux empiècements subtilement rétro, aux clashs de textures, mais aussi et surtout aux cuirs. Déclinés sous toutes les formes (moleskine imprimé, daim peau de pêche, cuir tissé de plumes, croco, cuir vinyle), ces derniers se pensent tour à tour comme une seconde peau ou une carapace et cherchent tout au long du défilé à adoucir leur nature guerrière au contact de bribes de douceur lainée.
Des atours stricts que Ghesquière parvient à décrisper en les faisant évoluer tour au long du show, à coups de superpositions, d'échancrures impudiques, de puzzles mutants, de zips sportswear et de fentes latérales s'ouvrant haut sur la cuisse.
Et si la ligne A - entre manteaux trapèze futuro/contemporains, jupettes sixties et robes composites - constitue le fil conducteur de cette collection, certains ensembles n'en rappellent pas moins le style affûté et fédérateur de la fameuse collection Balenciaga automne/hiver 2007-2008. On pense notamment à l'ensemble blazer à chevrons/jean enduit/col roulé ainsi qu'au trio blazer à carreaux/cardigan rouge zippé/pantalon taille haute.
Défilé Louis Vuitton 2015

Les pièces fortes :


On retiendra particulièrement la présence de robes hybrides fusionnant esprit sportswear et esthétique sixties, de jupettes aux poches plaquées en trompe-l'oeil et de manteaux zippés à la ligne sablier et à la carrure étroite taillés au sein de peaux luxueuses. Au rayon maroquinerie, ce sont les speedy mono-anse, les malles lilliputiennes et les modèles classiques dépourvus de monogramme qui attirent le plus l'attention.

Ce que j'en pense :


Très prêt-à-porter, la collection livrée ce mercredi par Nicolas Ghesquière rassure. En proposant une collection aux antipodes de la grammaire théâtrale de Marc Jacobs, Ghesquière parvient en effet à s'affranchir totalement du travail du designer américain. Sous ses doigts une nouvelle ère commence. Une ère où l'intemporalité prime sur la tendance, l'excellence des matières sur l'artifice gadget et l'allure sur l'esbroufe stylistique. Une ère où les vêtements Louis Vuitton devraient se vendre aussi bien que la maroquinerie.
Pour autant, difficile de ne pas éprouver une légère frustration à la vue des silhouettes du show. Car aussi impeccablement exécutée soit-elle, cette collection n'en souffre pas moins d'un manque d'audace visionnaire, de folie high-tech et de prise de risque esthétique ; des qualités qui rendent d'ordinaire si fascinant le travail de Nicolas Ghesquière.
Une retenue cependant compréhensible au vu des enjeux économiques colossaux, et qui devrait peu à peu s'estomper au fil des saisons. Nul doute que la créativité SF du quadragénaire finira par éclater en pleine lumière chez Louis Vuitton…

PS : Au rayon chaussures, l'absence de Pierre Hardy se fait cruellement sentir.
Par Lise Huret, le 06 mars 2014
Suivez-nous sur , et
Tenue féminine pour l'hiver
->EN SAVOIR PLUS
Comment s'habiller pour Noël ?
->EN SAVOIR PLUS
Pull rose pâle : comment le porter ?
->EN SAVOIR PLUS
Quelles chaussures porter avec une jupe ?
->EN SAVOIR PLUS
31 commentaires
Tous les commentaires
LisaTIl y a 10 ans
Tout à fait d'accord concernant l'absence de Pierre Hardy.
RÉPONDRE
VriginieIl y a 10 ans
Très bonne analyse. J'ai envie de tout (sauf des chaussures : Je me demandais pour quoi elles étaient bof, tu m'as donné la réponse). Même de la maroquinerie, alors que d'ordinaire je déteste.
RÉPONDRE
JustineIl y a 10 ans
Ton avis est très juste. Nicolas a crée une très jolie collection tout en faisant preuve d'une certaine subtilité parfois innovatrice. Les détails sont époustouflants mais de manière générale, les risques ont été minimisés. Je pense que pour une première collection chez LV il n'aurait pas pu faire mieux, après voyons les prochaines saisons la patte de Nicolas prendre forme.

Affaire à suivre

Justine
http://www.lasingularite.fr...
RÉPONDRE
IléanaIl y a 10 ans
J'ai beaucoup aimé les robes!
Un manque d'aucaces certes, mais une collection bien pensée avec un vestaire désirable et intemporel.
Belle journée !
RÉPONDRE
Claire and the frogIl y a 10 ans
Je suis parfaitement d'accord avec cette analyse. Je suis ravie de retrouver Nicolas, dommage qu'il soit un peu trop dans la retenue, mais vivement les prochaines collections !
RÉPONDRE
Virginie Il y a 10 ans
Nicolas Ghesquière a réussi là où Hedi Slimane a échoué chez Saint Laurent. Après une saison grunge, une punk nous a sorti une saison preppy/swinging london: tellement attendue et conventionnelle et très premier degré je trouve.

Ici les silhouettes sont innovantes et subtiles, les looks sont travaillés et pas juste calqué sur une période. On retrouve la signature de Ghesquière, les épaules surdimensionnées...

La où le prêt à porter semble tout droit sorti des rayons d'une friperie (Slimane ne mérite décidemment pas le nom de "créateur"...), la collection LV s'inspire des seventies, mais avec un twist résolument moderne et contemporain. Dans la mise en beauté des mannequins, on remarque une inspiration rock et effortless qui rend le look furieusement dans l'air du temps. Chez Slimane, cette allure poussée au destroy est si grossière...

Quid de la parka C&A so 2012 dans la collection Saint Laurent d'ailleurs ? Quel foutage de gue*le... Bref, je réserve mon flot de venin pour ta review sur Saint Laurent, Lise :)
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 10 ans
Pas de review de Saint Laurent en vue. Je n'aurais pas grand chose à en dire de positif :/
RÉPONDRE
Un HommeIl y a 10 ans
A la décharge d'Hedi Slimane et ce qui permettra a bon nombre de comprendre, il a trouver les comptes d'YSL dans le rouge contrairement a Ghesquierre chez LV ou Raf Simons chez Dior, donc il est in peu stratégiquement dans l'obligation de faire des collections commerciales pour remplir les comptes et bien après il pourra concilier l'artistique aux commercial ce dont personne ne doute qu'il est capable de faire.
RÉPONDRE
....Il y a 10 ans
Je l'ai dit, c'est la meilleure collection de la saison.
Dans sa petite note, il parlait d'intemporalité. A la vue de cette collection, on comprend mieux son message. Il emmene sa mode, ses influences, son savoir faire à Louis Vuitton...tout comme Marc en 1997. On comprends aussi l'allure très Ghesquière de ses dernières collections chez Balenciaga.
La silhouette est très familière mais ne reproduit pas ce qu'il a fait auparavant. Je dois avouer que ce que j'aime le plus est justement ce côté très portable. Il a toujours cette manière inventive d'utiliser les matières et les textures (le travail sur les plumes) mais là c'est très proche, moderne et pragmatique.
Personnellement, j'ai envie de tout porter. Absolument tout. Et même de sortir en total look. Les sacs etaient top (j'adore le sac monogram arc en ciel) les chaussures également (j'imagine qu'en travaillant pour Hermes, Pierre Hardy ne peut collaborer pour Vuitton) et les bijoux de Camille Miceli sont à tomber.

Marc a été très intelligent de ne pas imposer un style à sa mode chez Louis Vuitton car au final, l'heritage de Vuitton c'est le monogram, le damier et la maroquinerie. J'avais beau préférer parfois sa mode pour Vuitton que celle pour sa marque eponyme, j'aimais parce que c'était Marc. La seule chose qu'il a à faire est de donner le paquet pour sa marque. Wang peut maintenant arreter de copier NG puisqu'avec cette collection, il se réapproprie son heritage.
Proenza Schouler sont deja dans les startings blocks...à coup sur leur prochaine collection ressemblera à celle-ci.

Lise, tu n'as pas mentionnée la délicieuse Charlotte qui portait deja un look de la collection au défilé. Elle aurait pu défiler tellement elle semblait faite pour cette collection.
Je suis deja prete à me faire la coupe de Liya Kebede.

Rebienvenue Nicolas, tu m'avais beaucoup manqué :)
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 10 ans
C'est vrai que Charlotte était parfaite. Prochaine égérie ?
RÉPONDRE
GenevièveIl y a 10 ans
Comme toujours, une analyse et des commentaires bien pensés et étayés. Je n'ajouterai donc qu'il ne manque à mes yeux qu'un peu de "folie" supplémentaire, une étincelle un peu décalée. Mais, paradoxalement, je trouve la sage maroquinerie que tu montres ici très attirante... ce qui est une "évolution" incroyable!
RÉPONDRE
AuroraIl y a 10 ans
Je suis complètement bluffée! En général je ne suis ni fan de Nicolas Ghesquière ni de Vuitton, mais là...
RÉPONDRE
PaulineIl y a 10 ans
Défilé très intéressant, le jeu de matières et particulièrement de cuir est indubitablement un point fort de la collection. As-tu remarqué les monos boucles d'oreilles portées à la Céline?
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 10 ans
Oui. Après les avoir vu de près, je ne les trouve pas follement intéressantes :/
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 10 ans
Je rentre du showroom où j'ai pu admirer la collection de près.

C'est la première fois de ma vie que j'ai envie d'un speedy. Le modèle en cuir bordeaux vieilli à une seul anse est sublime.
https://www.tendances-de-mode.com/images/upload/139...

Les housses style surplus militaire pour Speedy et mini malle sont hyper bien pensées. J'aime l'idée de pouvoir dissimuler si l'on en a envie la dimension luxueuse de son sac à main.
https://www.tendances-de-mode.com/images/upload/139...

Les blazers aux épaules patchées ont trouvé le juste milieu entre dégaine vintage et modernité.
https://www.tendances-de-mode.com/images/upload/139...

Beaucoup de jupes trapèze en cuir sont montées sur de fins tops en maille. Les cols roulés sont finement zippés sur le devant, ce qui permettra de les porter de deux manière différentes.
https://www.tendances-de-mode.com/images/upload/139...

Les petits pulls sont doublés d'un fin Néoprène qui confère une intéressante modernité à l'allure desdits pulls.

Les robes seventies m'ont terriblement donné envie de devenir une cliente Louis Vuitton ;)
https://www.tendances-de-mode.com/images/upload/139...
RÉPONDRE
SamanthaMIl y a 10 ans
Merci pour ses images Lise! Je suis tout à fait de ton avis à propos du Speedy, il est superbe et tellement plus raffiné que le monogrammé! Au secours ma banque il m'en faut un!!
RÉPONDRE
liliIl y a 10 ans
À mes yeux, Nicolas Ghesquière fait parti du cercles très fermé des créateurs qui ont une vision et qui sont le carburant de l'industrie de la mode.
Tout Comme Phoebe Philo à ses début chez Céline il dose parfaitement bien le commercial à l'artistique, sait quelle femme il habille.

Et surtout il impose une toute nouvelle silhouette pas forcément évidente (60s assez risqué) à notre oeil gavé de manteaux oversized, de sportswear futuriste ou encore d'androgynie.

C'est vrai qu'on sent de la retenue pour cette première collection, mais il a posé les bases d'une nouvelle esthétique tout en douceur. J'ai hâte de découvrir les campagnes qui vont accompagner cette collection et surtout de découvrir ce qu'il proposera de saison en saison!
RÉPONDRE
IsabelmarantophobeIl y a 10 ans
Pour ma part cette collection m'a vraiment mais vraiment laisser de marbre . Pour moi c'est le balenciaga du pauvre . Si c'est ce qu'il voulait faire chez balenciaga alors je le redis : vive wang ! Pour moi c'est une collaboration ghesquiere x h&m -_- c'est pas moche c'est juste terriblement chiant ! Même Isabel marant m'a plus fait frissonner que ça c'est pour dire ! je préfère même chanel car comme l'a dit ce cher galliano vaut mieux le mauvais goût que pas de goût du tout . Peut être que n'étant pas une femme je ne vois pas l'interet ni l'attrait de cette collection mais quand même ... Marc ne m'a jamais autant manqué . Je préfère même les débuts de slimane parce que pour moi ça c'est vraiment insipide .
Ps: la tenue de freja me rappelle une silhouette ferragamo de l'automne 2013 .
RÉPONDRE
SidhartaIl y a 10 ans
Ah les silouhettes sixties sont pour moi la quintessence du chic décontracté et féminin... du coup j´adore.
NG réussi à faire du pointu-facile d´accès
et c´est très fort
RÉPONDRE
seul et fabuleux ! Il y a 10 ans
Le blazer est superbe. La coupe, les matières, les teintes... L'ensemble est simplement parfait.
Et les robes sont également très belles. J'aime beaucoup celle en marron et bleu (2 teintes qui s'assemblent à merveille).

Le néoprène et Nicolas Ghesquière... J'associe bien cette matière à ce créateur.

Dans l'ensemble, si certains looks piquent les yeux, d'autres sont une vraie réussite.
RÉPONDRE
NaomiIl y a 10 ans
J'attendais, comme tout le monde, la collection avec impatience. Je ne suis pas déçue. La rupture avec Marc Jacobs est totale et, en même temps, on retrouve bien la patte Vuitton. Il me semble que pour cette première collection Nicolas Ghesquière a choisi de privilégier la portabilité des vêtements, contrairement à ce que faisait Marc Jacobs dans ses dernières collections Vuitton qui relevaient plus du spectacle et de la mise en scène...
Certes, les silhouettes sont encore un peu timides et on sent un léger manque d'audace mais justement, je pense que ce démarrage en douceur va permettre une évolution beaucoup plus intéressante. J'ai hâte de voir la suite ! Je suis très impatiente. :)
RÉPONDRE
SheighIl y a 10 ans
Je rejoins Isabelmarantophobe, rien n'est intéressant à part la ceinture peut-être. J'ai la mauvaise sensation que Nicolas me tuera à petite feu cette maison comme Rafe le fait pour Dior. Et je dis mince alors!
RÉPONDRE
SpunkyIl y a 10 ans
J'ai aimé les looks 5,6,7, 26 et 45 mais malgré votre engouement à toutes et à tous, je trouve que la collection a des airs de resort. Je comprends que MJ n'a pas construit un pap avec une vision claire, définie, je comprends qu'il a surtout vendu beaucoup, beaucoup d'accessoires à l'aide de shows grandioses et qu'il s'est appuyé énormément sur le monogramme dans un esprit marketing ludique. Cependant, cette première collection sous l'ère Ghesquière à un côté "cure d'austérité", là où les autres créateurs cette saison ont été généreux, créatifs en restant commerciaux tout en cultivant le beau et le pragmatique selon leur clientèle.
Chez Vuitton, le manque d'audace se fait cruellement ressentir. Et si c'est pour ramener encore la Charlotte, dans un esprit on prend les mêmes...dommage. Entre une égérie surexposée et un pap tout en retenu, le retour tant attendu ne me fait pas décoller du clavier pour me ruer chez LV.
J'attends la suite.
Et, je crois Lise qu'effectivement, la bonne attitude est de ne pas aborder le cas Saint Slimane Paris. Il y a un tel air de déjà vu sur un bon nombre de tenues qui furent des hits récents de la grande distrib que cela laisse pantois.
RÉPONDRE
ensseIl y a 10 ans
beaucoup de choses qui donnent envie
RÉPONDRE
virginie/mode9Il y a 10 ans
Je reste sur ma faim ! Pour moi, Ghesquière chez Balenciaga était le designer 2.0 par excellence, d'une modernité absolue...alors que là je vois bien trop de références passéistes ! Une ode aux 60's, 70's trop marquée. J'attends la suite donc...
RÉPONDRE
paulaIl y a 10 ans
Je suis depuis le début les défilés de Jacquemus et je voulais avoir ton avis Lise. ( Merci pour tout le travail que tu fais, tu es ma référence ! )
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 10 ans
Je vais bientôt écrire un papier sur la marque :)
RÉPONDRE
paulaIl y a 10 ans
merci, Lise :)
RÉPONDRE
lise38Il y a 10 ans
Trés bon début pour Nicolas! il y a certes une impression de retenue mais tous les détails sont magnifiques! Notamment la doublure de néoprène ou le zip des cols roulés :)
Je trouve par contre que le motif damier gâche certaines tenues (ceinture ou sac avec ce motif) et je m'interroge sur la marge de manœuvre de Nicolas Guesquière à intégrer ou non ce motif au sein de ces collections vu que c'est quand même l'emblème de la marque (aime-il vraiment ce motif ou doit-il le montre pour ne pas froisser tous les codes de la marque??).
RÉPONDRE
lea!!fashionistaIl y a 10 ans
plus coloré que chez Prada ... :)
RÉPONDRE
MarieIl y a 10 ans
Un défilé très intéressant du LV , j'aime bien les modèles présentés , les couleurs, les coupes et accessoires ... merci pour les photos.

Myriam
RÉPONDRE
Ajoutez votre commentaire
Code anti-spam : veuillez recopiez le code numérique ci-dessus
POSTER
Vous aimerez également
Louis Vuitton - Collection Pre-Fall 2020
Il y a 4 ans - 4
EN SAVOIR PLUS
Casting de rêve pour lookbook Louis Vuitton
Il y a 5 ans - 20
EN SAVOIR PLUS
Louis Vuitton : Défilé croisière 2018
Il y a 7 ans - 9
EN SAVOIR PLUS
Louis Vuitton : Défilé croisière 2017
Il y a 8 ans - 16
EN SAVOIR PLUS
Instagram @tendancesdemode