Réflexions cannoises
Exercice glamour s'il en est, le Festival de Cannes est l'occasion rêvée pour analyser la relation des invitées à leur féminité, leur séduction, leur image…
L'inoxydable Susan Sarandon
Libre et joyeuse, Susan Sarandon irradie. L'actrice américaine semble se moquer éperdument de ce qui "se fait" ou non à son âge et cela contribue à la rendre diablement attachante. Alors oui, l'égérie de L'Oréal repousse depuis longtemps les outrages du temps via la chirurgie esthétique, mais si cela lui permet d'être aussi bien dans sa peau, pourquoi pas ? Seul bémol : son incroyable décolleté. Que l'on ait 20 ans ou 70 ans, il est en effet préférable de saupoudrer sa sexyness d'un brin de subtilité...
La robe ultra courte de Charlotte Gainsbourg
Les apparitions de Charlotte Gainsbourg sur les tapis rouges sont toujours surprenantes. On sent que la comédienne essaie de sortir de sa zone de confort, qu'elle s'oblige à être sexy en laissant les créateurs qui la fantasment la réinventer. Or, comme toutes ces choses que l'on se force à faire, cela manque ici de naturel et de mesure. Cela dit, chez Charlotte Gainsbourg, cette sexyness volontaire et maladroite se révèle touchante. Comme si, à 45 ans, la muse de Nicolas Ghesquière voulait à tout prix profiter de sa plastique de rêve trop longtemps enfouie sous des atours de garçon manqué...
L'outrance sexy de Bella Hadid
Face à la robe sexy en diable arborée par Bella Hadid, je me demande pourquoi les mannequins/"it" girls dont la silhouette pourrait leur permettre toutes les outrances stylistiques optent la plupart du temps sur les tapis rouges pour une séduction premier degré. Sachant que leur corps leur vole la vedette 365 jours par an, pourquoi jouer une énième fois aux poupées glamour, alors qu'elles pourraient développer une allure plus personnelle en se glissant dans des toilettes moins basiquement sexy ?
Mais aussi
Le style "ingénue" sied particulièrement bien à la blondeur de Sandrine Kiberlain (voir ici).
Il n'est pas forcément aisé de réussir à marier glamour et nonchalance, mais lorsque l'on y parvient, le résultat vaut souvent le coup d'oeil. On pense tout particulièrement à Robin Wright qui, avec sa robe Saint Laurent courte (mais pas trop) mêlant drapé, strass, absence de décolleté et carrure de working girl nineties, fut l'une des actrices les plus remarquées de la soirée.
La Robe Gucci de Naomie Harris nous prouve que lorsque Alessandro Michele résiste à la tentation de la surcharge, ses créations s'en trouvent clairement magnifiées.
Une fois de plus, Aymeline Valade nous démontre avec élégance que le smoking vaut toutes les robes de soirée (voir ici).
Certaines robes Louis Vuitton donnent l'impression d'avoir été pensées tout particulièrement pour Michelle Williams.
Par Lise Huret, le 18 mai 2017
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