Cannes 2024 : ce qu'il faut retenir (2e partie)
Si les actrices, mannequins et autres influenceuses furent nombreuses à monter les marches du Festival de Cannes 2024, certaines attirèrent plus l'attention que d'autres. Tour d'horizon des passages les plus marquants...
Opter pour l'éclat d'une robe à sequins afin de compenser un style capillaire naturel et une absence d'accessoires peut s'avérer judicieux, à condition que la coupe de ladite robe ne soit pas soporifique (Chiara Mastroianni en Céline).Entre escarpins bicolores, coupe de cheveux moyenâgeuse et robe scintillante semi-rigide au décolleté non assumé (Louis Vuitton), Marina Foïs aurait dû choisir.
La beauté aristocratique de Charlotte Casiraghi ferait presque oublier l'étrangeté de sa toilette Chanel (voir ici).
Ne jamais oublier que rose pâle et orange scintillant sont faits pour vivre ensemble (Lou Lampros en Chanel) !
Cate Blanchett et Bella Hadid affichèrent plus ou moins subtilement leurs opinions politiques.
Que l'on l'apprécie ou non, force est de constater que Bella Hadid maîtrise l'art du glamour comme peu de jeunes femmes de sa génération. En misant sur des toilettes ultra sensuelles tout en conservant une attitude glacialement hollywoodienne, la mannequin réussit le tour de force de ne jamais apparaître vulgaire. À une exception près… La robe Saint Laurent arborée par la jeune femme lors de sa montée des marches pour le film "The Apprentice" ne servit en effet pas son allure (voir ici, ici et là). Entre effet collant chair peu galvanisant, transparence gratuite et dégaine globale évoquant le visage masqué d'un braqueur de banque, cette création Anthony Vaccarello aurait mieux dû rester à Paris...
Avec ses 16% d'augmentation de chiffre d'affaires en 2023, la maison Chanel ne sera pas incitée à chercher un nouveau DA. Dommage… (voir ici, ici et là)
Les manches fendues longuissimes et autres traînes de poignets confèrent aux robes une allure médiévale follement pragmatique (voir ici et là).
Les toilettes Vivienne Westwood s'obstinent à arborer une longueur mi-mollet (ou cheville) qui n'a rien de flatteur (Candice Swanepoel, Lena Situation).
Le hair code "princesse Leia" continue d'inspirer certains coiffeurs… (voir ici) Après la chanteuse Yseult, c'est désormais au tour de Rawdah Mohamed (rédactrice en chef du Vogue Scandinavie) de s'approprier le style New Look (voir ici).
Entre micro rideau, oeuf sur le plat et voile noir basique, le gimmick de la mini cape d'épaule n'est pas parvenu à trouver une expression fédératrice (voir ici, ici et là).
Joliment mise en valeur par une mannequin noire sur l'eshop d'Ami, la robe de Mélanie Laurent semblait moins éclatante sur l'actrice à la carnation claire.
Emmanuelle Béart nous prouve que l'angle de vue d'une photo peut faire dire tout et son contraire à une même tenue (voir ici et là).
Très en vogue sur le tapis rouge cannois, le voile noir peut se révéler aussi anesthésiant que sensuellement romantique.
À force de surjouer ses poses, Coco Rocha a fini par perdre le charme l'ayant auréolé lors de ses jeunes années (voir ici et là).
La robe chemise dotée d'une découpe à la taille se doit d'être portée avec une ceinture… (voir ici)
Mango et Gap ont trouvé grâce aux yeux de stars d'ordinaire plus habituées à se fournir chez Versace ou Valentino... (robe Mango, robe Gap par Zac Posen)
Les bracelets manchettes confirment leur statut de bijou must have (voir ici et là).
Les gants longs gagneraient à éviter la texture collant opaque Dim (Greta Gerwig en Balenciaga).
Anja Rubik offrit enfin une version fédératrice du costume/smoking à cette 77e édition du Festival de Cannes (voir ici).
Piquée de fleurettes pour un effet léopard printanier, la robe Gucci d'Elle Fanning ravit tant par sa légèreté solaire que par sa sensualité élégante et sa fraîcheur elfique (voir ici et là). La subtilité est malheureusement une notion trop souvent sous-évaluée (voir ici et là).
Le ramage de certaines robes (voir ici et là) n'aurait certainement pas déplu à Alfred Hitchcock.
La robe à sequins peine cette saison à trouver la juste coupe (voir ici).
Jacquemus confirme son incroyable capacité à osciller entre le meilleur et le pire.
Difficile de comprendre à quoi tient la grâce, l'allure, l'élégance… et surtout pourquoi certaines semblent en être cruellement dépourvues (voir ici).
Entre sa coupe courte espiègle, son naturel mutin et la fluidité écarlate de sa robe, Berenice Bejo remporta tous les suffrages (voir ici et là).
Miu Miu avait apparemment organisé un atelier DIY quelques heures avant la montée des marches de Joey King… (voir ici)
Si l'ADN "écolière" des mini-jupes Miu Miu n'est plus à démontrer, il semble par contre inutile de chercher à surjouer cet effet… (voir ici)
Sobrement iridescente, Camille Cottin fit un sans faute (Dior).
Toute de bleu sertie en Versace, Diane Kruger avait tout d'une héroïne de Luc Besson époque Cinquième Élément (voir ici et là).
Le large sur large ne fonctionne que très rarement… (voir ici)
Légèrement satiné, le pantalon de pyjama gagne ses galons de pièce prêt-à-porter (voir ici).
Bistre, caramel, orange et blanc se marient à merveille (voir ici).
Apparemment enchantée d'être de retour au Festival de Cannes, Demi Moore séduisit tous azimuts. Souriante, espiègle et audacieuse, elle sublima chacune de ses robes, et ce quel que soit le style de ces dernières (voir ici, ici, ici, ici, ici et là).
Par Lise Huret, le 27 mai 2024
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je regrette cependant autant de liens cliquables...
mais encore bravo pour votre oeil