Cannes 2023 : ce qu'il faut retenir (1ère partie)
Célébrant aussi bien le cinéma que le glamour, le Festival de Cannes fut l'occasion de marquer les esprits pour bon nombre d'actrices, mannequins et autres célébrités. Reste à savoir si elles y sont parvenues...
Opter pour un jaune terni par une légère pointe de vert est rarement une bonne idée (Karlie Kloss en Dior).Sans être époustouflante, la robe Schiaparelli de Caroline Daur n'en sert pas moins parfaitement le look glam/sable chaud de l'influenceuse allemande (voir ici).
La couverture de survie : une inspiration couture comme une autre ? (Aishwarya Rai en Sophie Couture).
En dépit de faire partie du lexique des détails dits "glamour", le pan de tissu coloré semi-rigide drapé sur un fourreau noir a malheureusement tendance à perturber l'allure générale de la silhouette (Adriana Lima).
Plus que jamais en vogue, les jeux de transparences n'en finissent pas de provoquer des dommages collatéraux, entre originalité clownesque, premier degré sexy et vulgarité.
Les robes fendues jouent la surenchère (voir ici, ici et là), sans pour autant réussir à recréer la magie "Angelina Jolie" de 2012.
Aussi prisée et adulée soit la maison Prada, l'effet cartonné de certaines des créations de la griffe italienne n'en demeure pas moins peu flatteur (Kelly Rutherford, Diana Silvers).
Éviter l'effet déguisement, contourner le premier degré et ne pas se laisser voler la vedette par le scintillement de sa toilette : voici quelques-uns des enjeux suscités par le port de la robe de princesse sur tapis rouge. Des enjeux que la jeune Elle Fanning releva avec une grâce désarmante (voir ici et là). Il faut dire que la diaphane actrice mit toutes les chances de son côté en optant pour une création Alexander McQueen…
La tendance "normcore" fait de la résistance (Nadia Tereszkiewicz).
Entre sexyness et vulgarité, la frontière est souvent mince… (Zoë Pastelle)
À chaque festival de Cannes, on espère qu'Adèle Exarchopoulos aura enfin réussi à trouver un styliste capable d'apporter légèreté, fraîcheur et subtilité à son allure... Peut-être l'année prochaine ? (voir ici et là)
S'approprier le port des longs gants n'est apparemment guère chose aisée. Aucune de celles s'y étant essayées depuis le début du festival n'a en effet réussi à magnifier l'exercice (voir ici, ici et là).
Ruby O. Fee nous offre la possibilité de découvrir à quoi aurait pu ressembler la version "soir" du costume de Jon Snow (voir ici).
Viola Davis effectua un poignant "coming out" en osant afficher au grand jour son addiction au film d'animation "Abominable" (voir ici et là).
Fronces et volants avachis font rarement bon ménage… (Élodie Bouchez)
Aussi enthousiasmant soit le duo body casual/pareo de sirène, il n'en demeure pas moins davantage approprié à une "pool party" huppée qu'à une montée des marches, la matière dudit body ne parvenant pas à sonner juste sur un tapis rouge (Virginie Ledoyen en Michael Kors).
En dépit de leurs tenues Chanel, Sakura Andō (voir ici et là) et Brie Larson sont parvenues à conserver leur fraîcheur.
En fusionnant robe de bal et illustrations figuratives, Christopher Bu donna naissance à une toilette qui ne devrait pas laisser indifférent les moins de 7 ans (Fan Bingbing).
Réunir un maximum de détails risqués sur une seule et même toilette est rarement une bonne idée… (Lola Le Lann en Paco Rabanne) Il semblerait que le choix d'une toilette Alexander McQueen ne soit pas toujours gage d'épiphanie visuelle… (Yseult)
Entre héroïne Disney et personnage de manga, Helen Mirren prit le parti de l'espièglerie (voir ici).
Les peaux diaphanes gagneraient à éviter les teintes nude (Uma Thurman).
En optant pour une transparence maîtrisée, de subtils jeux de contrastes, une légèreté désarmante et un glamour flatteur, Calista Flockhart vola la vedette à son illustre mari (voir ici et là).
La carnation du teint devrait être la première chose à prendre en compte dans le choix d'une tenue. On en veut pour exemple cette toilette Paco Rabanne, sublime lors du défilé de la griffe, mais qui une fois portée sur une peau plus clair ne généra pas le même effet.
Accentuer les lignes masculines de la silhouette de Catherine Deneuve est un choix bien curieux de la part de la maison Louis Vuitton (voir ici).
Subtilement conceptuelle et élégamment edgy, Isabelle Huppert frôla le sans faute. Dommage que l'équipe Balenciaga lui ait imposé le total look jusqu'au bout des orteils… (voir ici et là)
Si miser sur le contraste entre jupon sophistiqué et top minimaliste est une bonne idée (Julia Ducournau en Givenchy), reste encore à faire se télescoper les bonnes matières, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas (voir ici).
À trop vouloir attirer l'attention, on en vient parfois à perdre de vue l'objectif premier d'un vêtement, à savoir diffuser une certaine évidence… (Elvira Jain)
Glisser un caraco en mousseline dans la taille haute de son jupon se révèle être bien peu flatteur (Vanessa Mai en Kaviar Gauche - voir ici et là)
Être égérie de la maison Dior comporte certains avantages, dont celui de pouvoir se glisser dans la fameuse robe Junon imaginée par Christian Dior en 1949 et réinterprétée pour l'occasion par Maria Grazia Chiuri (Natalie Portman).
La longueur des robes, un éternel problème… (Kirsten Dunst en Chanel)
Entre volumes avachis, tissus trop rigides et étranges drapés, le tandem Cate Blanchett/Louis Vuitton peine à faire ses preuves (voir ici, ici et là).
Il est toujours curieux de constater qu'en dépit de recevoir l'attention de moult stylistes et autres conseillers en image, une femme particulièrement en vue telle que Salma Hayek puisse opter pour une robe objectivement mal proportionnée (voir ici).
Margot Robbie a beau avoir remis au goût du jour l'esthétique "Barbie", les volants irisés premier degré ne sont toujours pas autorisés… (Patricia Contreras)
La frontière entre sobriété et effet soporifique s'avère bien ténue… (voir ici)
Le "décolleté sous sein" confirme son statut de détail en vogue dont on se passerait avec joie (voir ici).
Si le costume peut parfois être une belle alternative à la robe du soir (voir ici), vouloir introduire le tailleur jupe sur les tapis rouges reste une gageure (voir ici).
Heureusement qu'Anthony Vaccarello est là pour penser à mettre en valeur le résultat de plusieurs mois de gainage assidu (Talia Ryder).
La peur de trop endommager notre karma nous empêche de commenter la teinture capillaire de Johnny Depp, la dégaine d'Emmanuelle Béart ou encore le costume de Daphné Burki…
Par Lise Huret, le 22 mai 2023
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