Cannes 2021 : revue de style
Si les actrices, mannequins et autres influenceuses furent nombreuses à monter les marches du Festival de Cannes 2021, certaines attirèrent plus l'attention que d'autres. Tour d'horizon des passages les plus marquants...
Avec ou sans Karl Lagerfeld, les toilettes Chanel restent peu enclines à sublimer celles qui s'y glissent : égérie de la maison parisienne, Marion Cotillard en a une fois de plus fait les frais. Il est vrai qu'entre ses tenues en jean un brin trop lourdes pour un mois de juillet (voir ici et là), sa robe de sirène aux proportions étranges et ses escarpins pointus jurant avec la nonchalance de sa robe siglée, pas une des pièces venant de la rue Cambon ne parvint à fusionner avec la jeune femme. L'actrice n'est d'ailleurs pas la seule à avoir été victime de l'aura trompeuse de la griffe aux camélias. On pense tout particulièrement à Maggie Gyllenhaal dont l'ensemble Chanel la fit vieillir de 15 ans, mais aussi à Vanessa Paradis qui aurait mérité bien mieux que cette robe à la banalité mièvre.Il est de ces personnes dont l'aura est telle qu'elles injectent à leurs vêtements un caractère fédérateur et ce quel que soit le degré d'originalité de ces derniers. C'est notamment le cas de la comédienne Tilda Swinton qui, avec son port de tête inimitable, sa grâce intergalactique et sa beauté aristo-punk, offrit une dimension toute particulière à ses looks Haider Ackermann (voir ici et là).
Mélanie Laurent oscilla entre prise de risque presque maîtrisée (ah, si sa tenue Balmain avait été déclinée dans un coloris seyant mieux à son teint...), négligence regrettable (les sandales à plateaux noires sont rarement flatteuses), glamour premier degré, manque de discernement stylistique et toilette sublime mais légèrement trop petite.
Quoi qu'en pensent les stylistes de Marion Cotillard, le cycliste n'a pas vocation à devenir un short à part entière (voir ici). Mélanie Thierry semble avoir eu à coeur de soutenir le mouvement "Free the Nipple"... (voir ici et là)
A mi-chemin entre Matrix et La Famille Addams, la tenue d'Isabel Huppert laisse circonspect (voir ici).
Sharon Stone, future héroïne de films pour enfants ? Quoi qu'il en soit, cette robe Dolce & Gabbana est digne de figurer au sein de la parade de Disneyland Paris (voir ici).
A force de vouloir être l'incarnation vivante des méthodes qu'elle enseigne sur son site internet, Coco Rocha en devient légèrement crispante. Comme si elle n'avait pas saisi que les poses faisant merveille lors des shootings mode ne sont pas adaptées aux tapis rouges… (voir ici, ici et là)
Sans grand intérêt, la robe Valentino de Sophie Marceau n'empêcha pas l'actrice de rayonner (voir ici).
Si Andie MacDowell force l'admiration en assumant ses cheveux blancs au sein d'un univers peu enclin au naturel, il est regrettable que sa maquilleuse ait opté pour un make up durcissant à ce point les traits de la comédienne (voir ici). En optant pour une toilette monochrome carbone faussement classique (Dior), Camille Cottin fit un sans faute.
En découvrant la robe vert fluo délavé de Chiara Ferragni, on se demande comment il est possible qu'entre le choix opéré par le styliste et l'essayage final, personne n'a osé dire à l'intéressée que cette couleur était pour la moins douteuse… (voir ici)
En volant la vedette à bon nombre d'actrices présentes sur le tapis rouge, Bella Hadid continue de se faire une place à part au sein du petit monde du mannequinat (voir ici et là).
La robe en mousseline plissée diaphane reste une valeur sûre (Poppy Delevingne en Dolce & Gabbana).
On salue l'abnégation de Madison Headrick qui arbora avec un naturel confondant une brassière Philosophy bien trop petite… (voir ici)
Cheveux lachés et col haut ne font malheureusement pas bon ménage... (Honor Swinton Byrne) Le rouge à lèvres lie de vin fait partie de ces tendances nineties qu'il serait bon de ne pas remettre au goût du jour... (Anja Rubik)
La longueur mi-mollet sied bien au fourreau à sequins (Kasia Smutniak en Giorgio Armani Privé).
S'il avait été légèrement roulotté sur la cheville, le pantalon Céline de Mélanie Laurent aurait donné beaucoup plus d'impact à l'ensemble du look (voir ici).
Ecrin infiniment chic permettant de mettre en valeur celle qui s'y glisse sans pour autant lui voler la vedette, la robe Dior de Renate Reinsve frôle la perfection (voir ici).
Chevelure rousse, teint de porcelaine et vert émeraude sont définitivement faits pour cohabiter (Jessica Chastain en Valentino).
Lou Doillon s'amusa à illustrer l'expression "avoir le coeur sur la main" (voir ici).
Il s'en est apparemment fallu de peu pour qu'Isabeli Fontana nous fasse une "Sophie Marceau"... (voir ici)
Par Lise Huret, le 16 juillet 2021
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