Elle Fanning, un vent de fraîcheur sur la Croisette
Entre luxe débridé et glamour imposé, le dress code du festival de Cannes manque souvent de cette espièglerie fashion qui permettrait de dédramatiser les enjeux de la compétition. Il arrive cependant qu'une actrice soit touchée par la grâce et parvienne à transcender ses apparitions cannoises en misant sur une fraîcheur assumée et esthétisée, à l'instar cette année de la comédienne Elle Fanning…
À l'affiche de deux films présentés à Cannes ("How to Talk to Girls at Parties" et "Les Proies"), la diaphane Elle Fanning semble avoir décidé de faire de son échappée cannoise un moment de liberté stylistique visant à exalter sa nature joyeuse, son amour du style sixties, mais aussi sa féminité. Et c'est un sans faute. Que ce soit lors de la montée des marches, pendant les photocalls ou à la sortie de l'avion, la jeune femme a en effet dévoilé une garde-robe ultra cohérente qui lui correspond à merveille.
À la ville, on put ainsi la voir pimpante en jean brut taille haute et chemisier manches ballons (le tout Miu Miu), fringante en petite robe à imprimé sixties, primesautière dans une toilette Temperley London (qui en aurait endimanchée plus d'une) ou encore délicate dans un long caftan à espiègle imprimé téléphone. Et si ses talons s'avèrent parfois trop hauts, ce jusqu'au-boutisme de petite fille désirant absolument paraître plus grande qu'elle ne l'est ne rend au final que plus attendrissante l'allure de la jeune femme. Lors des photocalls, la petite soeur de Dakota misa sur un style baby doll seyant parfaitement à sa silhouette élancée et à sa blondeur candide. À elle ainsi la micro robe en dentelle Chanel, mais aussi et surtout ce mini modèle Prada pour héroïne rétro. On salue par ailleurs son incroyable capacité à ne jamais sombrer dans la vulgarité en dépit de ses talons de 12 cm et des longueurs lilliputiennes de ces deux robes… Sur les marches, Elle Fanning embrassa la dimension glamour de l'événement avec justesse et ce qu'il faut de démesure. C'est ainsi que, loin d'alourdir sa silhouette, son opulente robe de bal Vivienne Westwood se mua en écrin couture/punk pour poupée de porcelaine, que sa sensuelle toilette Gucci la transforma en nymphe rieuse et que sa longue robe rose aux rubans fifties la nimba d'un chic tout hollywoodien.
Ajoutez à cela des lunettes de soleil hautes en couleur - voir ici et là - qui lui permettent de twister n'importe quelle tenue, un éclat de rire toujours à fleur de lèvres et une spontanéité rafraîchissante (elle n'a pas hésité à descendre sur la Croisette manger une glace sans ses gardes du corps) et vous obtiendrez une jeune actrice ayant parfaitement compris comment marquer les esprits en 2017...
Par Lise Huret, le 23 mai 2017
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